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Trois questions à Stéphane Racz (Syneas)
"Un interventionnisme assumé"

04/04/2012

Fin d’une période transitoire pour le Syndicat des employeurs associatifs de l’action sociale et médico-sociale (Syneas), deux ans après sa création (1). Le point sur les enjeux à venir avec son directeur général, Stéphane Racz.

Le Syneas entend devenir un acteur incontournable du secteur. Pour cela, il adopte, en 2012, un nouveau positionnement. Quel est-il ? 

Stéphane Racz. L’évolution en cours, c’est d’abord celle de la fonction de syndicat d'employeurs, jusque-là cantonnée à la seule négociation de conventions collectives. La complexité de notre environnement et la multiplication des acteurs nous obligent aujourd’hui à replacer le curseur de nos interventions et à adopter une vision plus large. Le Syneas entérine cette mutation et opte pour un nouvel interventionnisme assumé : il se penchera désormais sur l’ensemble des thématiques ayant un impact sur la fonction d'employeur. Ce, sans aucune limitation de périmètre.

Vous avez dévoilé les orientations de votre projet stratégique 2012-2014. Quels en sont les trois axes opérationnels ?

S. R. Le premier axe est la négociation, qui ne doit plus se réduire à une seule intervention technique. Celle-ci doit être repositionnée comme un moyen au service d’une action stratégique globale. À l’heure où les enjeux se multiplient, un syndicat employeur doit proposer à ses adhérents un environnement conventionnel adapté pour accomplir leurs missions. Second axe d’action : l’accompagnement des structures. Elles doivent, à la fois, être informées des nouvelles normes juridiques nationales, mais également soutenues dans leur application. Cela passe notamment par des actions de formation, par un appui à toutes les thématiques relatives à leur fonction… Enfin, le Syneas entend construire une parole forte pour la porter au sein de tous les lieux où les intérêts de ses adhérents doivent être représentés et défendus. C’est notre priorité pour 2012.

Vous plaidez pour le maintien de la convention collective de 1966 (CCN 66). Comment s’appréhende cet objectif dans l’optique d’une future convention collective unique (CCU) ?  

S. R. Il est nécessaire de travailler à un nouvel environnement conventionnel, plus adapté à nos missions. Mais cela ne peut se faire au détriment des textes existants. Certains partenaires préfèrent faire le choix de la CCU au détriment du dialogue social dans la CCN 66. Selon nous, il faut faire les deux. Il ne s’agit pas d’aller vers une réflexion globalisante, au détriment de tout ce que nous avons déjà construit. Des thématiques de négociation doivent être identifiées pour continuer à faire évoluer les textes conventionnels. Elles serviront, à terme, à enrichir la réflexion autour d’une CCU. C’était d’ailleurs l’un des enjeux du processus de rénovation de la CCN 66, dont nous avons constaté l’échec en décembre dernier. La question d’une éventuelle dénonciation n’est donc pas pertinente.

(1) Lire Direction(s) n° 71, p. 4

Propos recueillis par Gladys Lepasteur

Publié dans le magazine Direction[s] N° 95 - mai 2012






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