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Protection de l'enfance
La victoire du pragmatisme ?

16/10/2019

« Incantatoire » ou « opérationnelle » ? Les réactions sont tranchées sur la Stratégie de prévention et de protection de l'enfance. Le secrétaire d'État, Adrien Taquet, l'a dévoilée le 14 octobre, tout comme la méthode choisie : une contractualisation État-départements, pour laquelle une enveloppe de 80 millions d'euros est prévue en 2020.

Appliquer les dispositions en vigueur

D'ici à 2022, le gouvernement promet 600 nouvelles places face notamment aux besoins des fratries ainsi qu'un référentiel de contrôle des lieux d’accueil pour prévenir les risques de maltraitance. Pour l'organisation représentative Cnape, le compte y est, ou presque. Focus sur la santé des jeunes, accompagnement du retour à domicile, diversification des modes d'accueil... « C'est déjà ça, juge Fabienne Quiriau, sa directrice générale. Nous n'avions pas besoin de bouleverser le dispositif existant mais de donner un coup d'accélateur aux dispositions en vigueur. »

Quid des jeunes majeurs ?

Quand d'autres attendaient un changement de cap radical. « Quelle déception ! Le système craque de toutes parts et on liste des mesures timides tout en se laissant le temps de négocier avec les départements volontaires ! », s'agace Michelle Créoff, présidente du Conseil national de la protection de l'enfance (CNPE). Au nombre des manques : un référentiel d'évaluation des situations préoccupantes ou l'absence d'ambition pour les jeunes majeurs, malgré la création d'un fonds de solvabilisation pour l’obtention d'un logement ou des mesures en faveur de l'accès aux études. « Sans la proposition de loi Bourguignon [1], on ne pourra pas se contenter de ces annonces », appuie Fabienne Quiriau.

La vigilance est de mise aussi sur l'organisme qui regroupera a minima le CNPE, le Groupement d'intérêt public Enfance en danger (Giped) et l’Agence française de l'adoption (AFA) en 2021. « Attention. S'il faut un pilotage renforcé, gardons une instance indépendante », prévient Michelle Créoff. Un sujet parmi d'autres auquel devra veiller le comité de suivi de la réforme.

[1] Lire Direction[s] n° 176, p. 8

Laura Taillandier

Publié dans le magazine Direction[s] N° 180 - novembre 2019






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