L’aide-soignant (AS) délivre des soins d’hygiène et de confort sous le contrôle d’un infirmier, à qui il transmet des informations sur l’état tant physique que moral des patients.
Lieu d’exercice
Plus de 513000 AS exercent actuellement, dont 82400 dans la branche associative sanitaire et sociale (Bass), où c’est le premier emploi (10,5 % des effectifs). Le secteur des personnes âgées y est le premier employeur (44 % d’entre eux), loin devant le sanitaire (25 %). Un tiers des structures employant des AS connaît des difficultés de recrutement et 233000 postes seront à pouvoir d’ici à 2022, selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). 80 % des jeunes diplômés trouvent un emploi sous un mois.
Rémunération et conditions de travail*
Dans la fonction publique hospitalière comme dans la territoriale, la rémunération brute va de 1 555 euros en début de carrière à 2 216 euros en tant qu’AS principal. Dans la convention collective nationale (CCN) du 15 mars 1966, les salaires bruts hors sujétions d’internat varient de 1 631 euros pour un débutant à 2 184 euros en fin de carrière, tandis que dans celle de l’aide à domicile, ils s’échelonnent de 1 592 euros à 2 141 euros brut. Dans la CCN de 1951, les AS commencent leur carrière, hors primes, à 1 596 euros brut, pour la terminer à 2 138 euros. Ces salaires ne prennent pas en compte les différentes primes, notamment celles dites Ségur.
Diplôme et formation
Pour augmenter les effectifs d’aide-soignant, le nombre de places en formation augmente tandis que le diplôme d’État d’aide-soignant (DEAS) est en cours de réingénieurie :
il devrait passer du niveau III au niveau IV. Le concours devant être supprimé, les admissions devraient donc s’effectuer désormais sur dossier et entretien. Aucun diplôme n’est requis pour postuler dans l’un des 484 centres de formation agréés, il suffit d’avoir 17 ans minimum. La formation comptait jusqu’à présent 595 heures de cours théoriques divisés en 8 modules (accompagnement d’une personne dans les activités de la vie quotidienne, l’état clinique d’une personne, les soins, etc.) et 840 heures d’enseignement clinique, soit 6 stages. Le nombre de stages devrait passer à 4, plus longs, et le volume de formation devrait augmenter de 3 semaines.
Dispenses et allégements
Le DEAS devrait être réorganisé en blocs de compétences, ce qui devrait permettre de mettre en place des passerelles, notamment avec le Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAS), lui aussi rénové, qui aura un bloc de compétence en commun avec le DEAS.
Validation des acquis de l’expérience : oui
*Chiffres au 1er janvier 2021
À lire
« Aides-soignants : de moins en moins de candidats à l’entrée en formation et une baisse du nombre d’inscrits », Études et résultats, Drees, décembre 2019.