L’animateur intervient auprès de personnes de tous âges pour élaborer et coordonner des projets d’animation sociale, éducative, culturelle ou sportive. Le terme recouvre des réalités de métiers différentes (social, de quartier, de prévention...).
Lieux d’exercice
On estime à près de 424 700 le nombre d’animateurs en activité en France, dont 273 964 dépendant de la convention collective de l’animation et 116 800 de la filière de l’animation de la fonction publique territoriale. Ils exercent dans le secteur privé associatif, au sein des centres sociaux, de loisirs, d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), services jeunesse, foyers de jeunes travailleurs (FJT), structures pour personnes âgées… Les collectivités locales, en particulier les communes, sont également d’importants employeurs.
Rémunération et conditions de travail*
Dans les fonctions publiques hospitalière et territoriale, la rémunération varie de 1 607 euros en début de carrière à 2 750 euros brut en fin (animateur principal première classe). Dans la convention collective nationale (CCN) de 1966, le salaire brut (primes non comprises) est de 1 693 euros en début de carrière et de 2 687 euros en fin, celui d’un animateur socio-éducatif va de 1 788 à 3 140 euros brut. Dans la CCN de 1951, l’animateur socio-éducatif, titulaire d’un DUT animateur ou diplôme équivalent débute à 1 694 euros brut en tant qu’animateur socio-éducatif de niveau I et finit sa carrière à 2 854 euros brut en tant qu’animateur de niveau II. Ces salaires ne tiennent pas compte des éventuelles primes.
Diplôme et formation
Le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS), de niveau IV, comporte deux spécialités : « éducateur sportif » et « animateur ». Le diplôme est obtenu par la capitalisation de quatre unités, dont deux transversales (encadrer tout public dans un lieu et toute structure et mettre en œuvre un projet d’animation s’inscrivant dans le projet de la structure). Les candidats suivent une formation d’une durée minimale
de 900 heures dont 600 heures en centre de formation. Pour intégrer le cursus, il faut avoir plus de 18 ans et au moins six mois d’expérience dans l’animation si l’on n’a pas l’un des diplômes suivants : le brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien (BAPAAT) remplacé, depuis février 2019, par le certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (CPJEPS), le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES), d’aide-soignant (DEAS), le brevet d’études professionnelles (BEP)
« Carrières sanitaires et sociales », ou le BEP agricole (BEPA) « Service aux personnes ». Au niveau III, on peut accéder au diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (DEJEPS) spécialité « Animation socio-éducative ou culturelle », mention « Animation sociale ». La formation initiale dure 1 200 heures.
Validation des acquis de l’expérience : oui pour le BPJEPS et le DEJEPS
*Chiffres au 1er janvier 2021
En savoir plus
Ministère des Sports : www.sports.gouv.fr, rubrique Métiers
Site du groupement des animateurs en gérontologie (GAG) : www.non-traitance.com
Décret n° 2019-144 du 26 février 2019 (certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport)
Arrêté du 27 avril 2016 (spécialité « animation » du BPJEPS)
Rapport sur la filière Animation, Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), 18 mai 2016
Enquête de la Fondation Médéric Alzheimer auprès des animateurs en gérontologie, 2015
Les métiers de l’animation, J.-M. Mignon, éd. Dunod, 2012