Les missions de l’infirmière sont centrées sur le soin, qu’il soit curatif, préventif, palliatif ou éducatif. Cette professionnelle aide la personne à préserver son autonomie, à développer son potentiel de santé, à soulager sa souffrance. Au-delà de l’application des prescriptions médicales (injections, pansements, etc.), elle organise le suivi avec les autres intervenants.
Lieux d'exercice
Les quelque 744 300 infirmières en poste au 1er janvier 2020 (88 % de femmes) exerçaient dans divers lieux : établissements sanitaires et médico-sociaux, entreprises, armée, milieu scolaire… Elles sont près de 479 900 en tant que salariés hospitaliers, mais sont également nombreuses dans le secteur social et médico-social. En 2017, 58 400 exerçaient dans la branche associative sanitaire, médico-sociale et sanitaire (Bass), dont 33 891 dans le sanitaire, 9 300 auprès des personnes âgées (+ 10 % par rapport à 2012) et 8 200 auprès des personnes handicapées (+ 18 %). Selon la Dares, 220 000 emplois seront à pourvoir d’ici à 2022. Majoritairement salariées, elles interviennent aussi en libéral.
Rémunération et conditions de travail*
Depuis la réforme LMD, les infirmiers sont passés en catégorie A en juillet 2012. Le salaire brut dans l’hospitalière comme dans la territoriale va de 1 747 euros à 2 877 euros ; de 1 615 euros en classe normale à 2 796 euros hors classe dans la territoriale. Dans la convention collective de 1966, le salaire brut démarre à 1 770 euros pour atteindre 3 108 euros ; dans celle de 1951, il va de 2 121 euros à 2 842 euros. Dans celle de l’aide à domicile, de 1974 euros au début à 2 646 euros en fin de carrière. Ces rémunérations ne prennent pas en compte les éventuelles primes, notamment dites du Ségur.
Diplôme et formation
Depuis 2019, l’admission dans l’un des 326 instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), ne se fait plus sur concours, mais sur dossier via Parcoursup pour les candidats âgés d’au moins 17 ans et justifiant du bac ou d’un équivalent. Les candidats relevant de la formation professionnelle continue – et notamment les titulaires du diplôme d’État d’aide-soignant (DEAS) ou du diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP) qui relevaient jusqu’en 2019 d’un concours spécifique – doivent justifier de trois années d’expériences et passer des épreuves de sélection (présentation orale et épreuve écrite). La formation sur trois ans, compte 5100 heures (1 800 heures de théorie, 2 100 heures de stage clinique obligatoire, 300 heures de suivi pédagogique et 900 heures de travail personnel). Pour obtenir le diplôme d’État d’infirmier (DEI), de niveau licence pour les nouveaux titulaires, il leur faut valider dix domaines de compétences. Les établissements et services médico-sociaux qui accueillent les stagiaires sont acteurs à part entière de cette formation puisqu’ils valident directement certaines compétences.
Dispense et allégements
Des dispenses de scolarité existent pour les titulaires des DEAS et DEAP, des diplômes d’ergothérapeute, de masseur-kinésithérapeute, de pédicure-podologue, de manipulateur d’électroradiologie médicale ou d’assistant hospitalier des hospices civils de Lyon, justifiant de trois ans d’exercice (sous réserve d’avoir réussi une épreuve de sélection). Ainsi que pour les sages-femmes, médecins, étudiants en médecine.
Validation des acquis de l'expérience : non
*Chiffres au 1er janvier 2021
À lire
Guide pratique infirmier, G. et L. Perlemuter, éd. Masson, 2017
Je réussis mon entrée en IFSI, Marion Gauthier, éd. Vuibert, 2018
En savoir plus
Répertoire des métiers de la fonction publique hospitalière : www.metiers-fonctionpubliquehospitaliere.sante.gouv.fr
www.infirmiers.com
Comité d’entente des formations infirmières et cadres : www.cefiec.fr
Arrêté du 13 décembre 2018 modifiant l’arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’État d’infirmier