L’infirmière coordinatrice (car il s’agit essentiellement de femmes) se situe à la jonction du sanitaire et du social, du soin et de l’accompagnement. Sa mission ? Être garante de la prise en charge proposée à la personne suivie. Responsable de son admission, elle réalise l’évaluation de sa situation et élabore le projet individualisé de soins et d’accompagnement. Elle établit le programme des différents intervenants (soignants, psychologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, etc.) auprès du bénéficiaire, en assure la coordination comme le suivi. Elle participe également au projet stratégique global des établissements et services, et monte des partenariats avec les acteurs du territoire (médecins, centres d’information et de coordination, d’action sociale).
Lieux d’exercice
Cette professionnelle exerce dans les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad), en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), dans le cadre de l’hospitalisation à domicile (HAD) ou encore dans les réseaux de soins (gérontologiques, palliatifs, thématiques, etc.). Elle peut évoluer vers les fonctions d’encadrement et de direction de structures qui assurent des services d’aide et de soins à domicile.
Rémunération et conditions de travail*
Dans la convention collective de 1951, la rémunération brute va de 2600 euros à 4077 euros, hors primes ou compléments d’encadrements et métiers. Dans la fonction publique territoriale, elle débute à 1 827 euros brut pour finir à 3153 euros, en tant qu’infirmière hors classe, ou de 2 155 euros à 3580 euros en tant que cadre de santé de 2e classe. Ces rémunérations ne tiennent pas compte des éventuelles primes Ségur. Dans la convention collective unique de l’aide à domicile, les infirmières coordinatrices sont rattachées aux coordinatrices de service de soins dont les salaires débutent à 2667 euros brut pour se terminer à 2970 euros en fin de carrière (sous réserve d’accéder à l’échelon 3). Ces rémunérations peuvent être complétées d’éléments complémentaires de rémunération (ECR).
Diplôme et formation
Il n'existe pas de diplôme spécifique pour être infirmier coordinateur, mais il faut être titulaire du diplôme d'État d'infirmier (DEI), de niveau bac +3 et acquis au minimum deux années d’expérience professionnelle. Disposer du diplôme de l’une des spécialités infirmières (anesthésiste, bloc opératoire, puériculture) est un plus, mais n’est pas une obligation. L’accès à la profession n’est pas réglementé, de même que la fonction n’est pas inscrite au répertoire des métiers. D’où l’absence de formation diplômante officiellement reconnue. Il existe des DU, à l’image de celui d’infirmier référent et coordinateur d’Ehpad et de Ssiad proposé par l’université de Paris ou celui de coordonnateur de parcours d’accompagnement et de soins proposé par la Croix-Rouge sur l'ensemble du territoire. Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) délivre aussi un certificat de compétence « coordinateur en structure médico-sociale ».
*Chiffres au 1er janvier 2022
À lire
« L’Idec, manager de proximité ou à distance de son équipe ? » mémoire de Christelle Berhault et Cristina Fernandes, Université Paris Descartes, 2018-2019