Le médiateur familial est un tiers indépendant, qualifié et sans pouvoir de décision. Il favorise la communication et la gestion des conflits familiaux grâce aux entretiens privés qu’il organise. Il respecte trois principes déontologiques : neutralité, confidentialité et impartialité. La médiation familiale offre aux personnes un espace et un temps pour analyser la situation, établir une communication, élaborer des solutions et prévenir les conflits futurs.
Lieux d'exercice
Le médiateur exerce dans les associations gérant différentes activités (action éducative en milieu ouvert, enquêtes sociales, maisons d’enfants à caractère social, etc.), comme les sauvegardes de l’enfance et de l’adolescence, les centres d’information des droits des femmes et des familles, les organismes publics ou parapublics (caisses d’allocations familiales, Mutualité sociale agricole) et les collectivités locales. Selon la Fédération nationale de la médiation et des espaces familiaux (Fenamef), quelque 630 professionnels sont recensés dans environ 270 services de médiation familiale.
Rémunération et conditions de travail*
La reconnaissance statutaire, le salaire et l’inscription du métier dans les conventions collectives n’ont pas encore fait l’objet de négociations entre les partenaires sociaux. À l’exception de la convention collective unique de l’aide à domicile : de catégorie E, le salaire brut va de 1 974 euros en début de carrière à 2 646 euros en fin. Dans celle de 1966, la Fenamef recommande un salaire allant de 2 447 euros brut à 3 132 euros en fin de carrière. La plupart exercent à temps partiel.
Diplôme et formation
Il existe un diplôme d’État de niveau II (DEMF), mais il n’est pas obligatoire. Les candidats doivent être titulaires d’un diplôme de travail social ou sanitaire ou paramédical au moins de niveau III ou de niveau II en droit, psychologie ou sociologie. Ou encore, détenir un diplôme de niveau III au moins et justifier de trois ans d’expérience dans l’accompagnement familial, social, sanitaire, juridique, éducatif ou psychologique. La formation, sur trois ans maximum, dure 595 heures, dont 105 heures de stage pratique.
Dispenses et allégements
Les diplômés de niveau II en droit, psychologie ou sociologie sont dispensés de l’unité de formation correspondante (droit, psychologie, sociologie) et de l’épreuve de certification afférente. Les autres candidats peuvent bénéficier, sur leur demande, d’allégements en rapport avec leurs diplômes, certificats ou titres.
Validation des acquis de l'expérience : oui
* Chiffres au 1er janvier 2021
À lire
Guide de la médiation familiale, Pierrette Aufière, Annie Babu, Érès, 2017