Le passage de l’internat collectif à des unités de vie plus réduites dans le secteur social et médico-social a fait émerger de nouveaux métiers, dont celui de maîtresse de maison. Son rôle est d’abord logistique : elle doit assurer les conditions matérielles de la vie des résidents des établissements sociaux et médico-sociaux dans lesquels elle exerce (aménagement et entretien des locaux, gestion des repas, des stocks de produits ménagers et alimentaires, du linge, du budget, de l’économat, etc.). Au service du bien-être physique, mais aussi psychologique des usagers, elle doit faire preuve d’un bon relationnel. Cette professionnelle participe aussi à l’éducation de base des usagers en terme d’hygiène et fait respecter les règles de vie en collectivité. Elles associent les personnes à certaines tâches afin de les responsabiliser et les rendre plus autonomes.
Lieux d’exercice
Les maîtresses de maison travaillent dans des établissements publics et privés accueillant des personnes âgées, des enfants ou adolescents en difficulté, des personnes handicapées ou en situation d’exclusion, par exemple en maisons relais. Elles sont environ 5 500 dans la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass) – qui a beaucoup recruté ces dernières années – dont 46 % dans le champ du handicap et 36 % dans le secteur de la protection de l’enfance.
Rémunération et conditions de travail*
Dans la convention collective du 15 mars 1966, la maîtresse de maison peut prétendre à un salaire de 1568 euros brut en début de carrière et de 2090 euros à la fin, auquel s’ajoutent les primes de sujétion d’internat (les salaires vont donc de 1 566 euros et 2088 euros). Dans l’hospitalière, elle est rémunérée en tant qu’agent des services hospitaliers qualifié, soit de 1 607 euros en début de carrière en classe normale à 1968 euros en fin en classe supérieure. Ces rémunérations ne prennent pas en compte les éventuelles indemnités.
Diplôme et formation
Le BEP « Carrières sanitaires et sociales », les CAP « Employé technique de collectivités ou bioservices » et « Petite enfance » sont des atouts pour remplir cette fonction. Dans les établissements qui relèvent de la convention collective de 1966, la maîtresse de maison doit justifier d’une formation adaptée d’au moins 203 heures, reconnue par la commission paritaire nationale de l’emploi de la Bass, articulée autour d’un tronc commun avec la formation de surveillant de nuit. Cet enseignement en continu est dispensé par différents centres de formation. La formation est seulement qualifiante et non diplômante, et accessible sans prérequis d’admission.
* Chiffres au 1er janvier 2022