À la fois travailleur social et enseignant technique, la mission du moniteur d’atelier dans le secteur social et médico-social est double. D’une part, il encadre les travailleurs handicapés ou en insertion, afin de leur transmettre ses compétences techniques et professionnelles en menuiserie, en mécanique, en blanchisserie, en espaces verts, en cuisine, etc. Ainsi, il favorise leur autonomie et donc leur réinsertion sociale et professionnelle. D’autre part, il est responsable de la production et de son contrôle ainsi que du respect des délais. Avant d’exercer, beaucoup d’entre eux sont d’abord passés par le monde de l’entreprise, même si ce profil est en pleine évolution.
Lieux d'exercice
Le moniteur d’atelier exerce en établissements et services d’aide par le travail (Esat), en entreprises adaptées (EA), en foyers de vie ou en accueils de jour ou encore en ateliers et chantiers d’insertion (ACI), en instituts médico-professionnels (IMPro) ou en centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Ce sont très majoritairement des hommes. La plupart œuvrent dans le secteur associatif (17 000 dans la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale – Bass) et environ 10 % dans la fonction publique.
Rémunération et conditions de travail*
Dans la convention collective de 1951, le moniteur d’atelier au premier échelon débute
à 1898 euros brut par mois (2 734 euros en fin de carrière au dernier échelon). Dans celle de 1966, le salaire mensuel va de 1770 euros brut (début de carrière en seconde classe) à 3108 euros (fin de carrière, première classe). Et dans l’hospitalière, rémunération varie de 1546 à 2216 euros brut en fin de carrière.
Formation qualifiante
Pour être moniteur d’atelier dans les établissements relevant de la convention collective de 1951, il est nécessaire d’avoir obtenu un bac, un bac +2 ou +3 technologique ou professionnelle ou diplôme équivalent assorti d’une expérience professionnelle de deux ans dans le métier de base. Par ailleurs, une formation rénovée pour les moniteurs d’atelier en Esat ou en EA, mène au certificat de branche de moniteur d’atelier (CBMA) délivré par la commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle de la fonction publique (CPNE-FP). La certification est accessible uniquement via la formation qui dure de 12 à 16 mois en alternance, dont 441 heures en centre de formation et 105 heures de stage dans un autre Esat. Pour les demandeurs d’emploi ou les salariés en reconversion, le stage principal est d’une durée de 28 semaines, soit 980 heures.
Validation des acquis de l'expérience : non
* Chiffres au 1er janvier 2021
À lire
Clés d'un moniteur d'atelier débutant, Denis Koch, Édilivre, 2020.