Le psychomotricien aide les enfants et les adultes en proie à des difficultés psychologiques vécues et exprimées par leur corps. Il traite aussi des troubles du geste : bégaiement, tic, problème d’orientation et de comportement. Il leur permet de mieux se situer dans l’espace et le temps et dans leurs relations aux autres, avec des jeux corporels, de la danse, etc., en individuel ou en groupe. Et avec un accompagnement familial, si nécessaire.
Lieux d'exercice
Au 1er janvier 2020, près de 14 509 psychomotriciens exerçaient leur profession, dont 3722 à l’hôpital et 7124 en tant que salariés de différents établissements. Ils interviennent auprès de personnes handicapées, en structures pour enfants et adolescents, en services d’éducation spécialisée et de soins à domicile (Sessad), en centres d’action médico-sociale précoce (Camsp), en instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (Itep) ou médico-éducatifs (IME), ainsi que dans des services d’aide et des soins à domicile (Saad), en maisons de retraite, etc. Ces professionnels collaborent avec les psychiatres, pédiatres, psychologues et enseignants. On compte 82 % de salariés.
Rémunération et conditions de travail*
Dans l’hospitalière, un psychomotricien de classe normale débute à 1 827 euros et finit à 3083 euros en classe supérieure. Dans la convention collective de 1966, le salaire varie de 1 788 euros brut à 3 144 euros en fin de carrière. Dans celle de 1951, il va de 2 165 euros à 2 901 euros et jusqu’à 3 216 euros pour des fonctions d’encadrement. Ces rémunérations ne tiennent pas compte des éventuelles primes.
Diplôme et formation
Le psychomotricien est titulaire d’un diplôme d’État de niveau III. Les candidats doivent être bacheliers (ou équivalent) et âgés de 17 ans au moins. Avec la réforme de Parcoursup, les 16 formations sont accessibles via Parcoursup, sur dossier ou sur concours, selon les différentes écoles. D’une durée de trois ans, elles se composent de 1 392 heures de cours théoriques, 100 heures d’enseignements théorico-cliniques, 450 heures de pratique et 680 heures de stage.
Dispenses et allégements
Des aménagements sont prévus pour les personnes ayant validé la première année de médecine, les licenciés en psychologie, les ergothérapeutes, les masseurs-kinésithérapeutes, les infirmiers, les éducateurs spécialisés, les orthophonistes, etc. Les titulaires de certains diplômes paramédicaux et socio-éducatifs peuvent se présenter à l’examen de passage en deuxième année.
Validation des acquis de l'expérience : non
*Chiffres au 1er janvier 2021
À lire
Être psychomotricien, Catherine Potel, éd. Érès, 2010, nouvelle édition augmentée, 2019
Métiers de la rééducation : des professionnels toujours plus nombreux, Études et résultats n° 895, Drees, octobre 2014, sur www.drees.sante.gouv.fr