La socio-esthéticienne dispense des soins esthétiques aux personnes souffrantes ou fragilisées par une atteinte à leur intégrité physique (du fait de la vieillesse, de la maladie), psychique (alcoolisme, toxicomanie) ou en détresse sociale (chômage, précarité). Ces soins – modelage du visage et des mains, mais aussi conseils pratiques en hygiène, maquillage ou tenue vestimentaire – permettent d’œuvrer à la revalorisation de l’usager et à sa reconstruction identitaire.
Lieux d'exercice
Ces professionnelles exercent dans les hôpitaux, les cliniques, les maisons de retraite, notamment dans les unités Alzheimer, ainsi que dans les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et les maisons d’arrêt. Près de 1 500 socio-esthéticiennes ont été formées depuis 1978 au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours (soit une quarantaine par an), même si beaucoup n’exercent pas ou plus en tant que socio-esthéticiennes.
Rémunération et conditions de travail*
Dans la fonction publique hospitalière, les socio-esthéticiennes (rémunérées comme les aides-soignantes) peuvent prétendre à 1537 euros brut en début de carrière et jusqu’à 1949 euros en fin. Ou de 1 588 euros à 2 333 euros en fin de carrière en tant que soignant de catégorie B. En libéral, l’heure de soins s’élève en moyenne à 50 euros brut.
Diplôme et formation
Il n’existe pas de diplôme d’État, mais une certification. Le Cours d’esthétique à option humanitaire et sociale (Codes), implanté au CHRU Bretonneau à Tours, est habilité pour délivrer le titre de socio-esthéticienne, de niveau IV. Pour accéder à la formation, il faut être titulaire d’un diplôme d’État d’esthétique cosmétique (CAP minimum et/ou BP, bac pro ou BTS) et justifier d’au moins deux ans d’expérience professionnelle en soins esthétiques. La formation comprend 602 heures de cours, assorties d’environ 120 heures de travail personnel, réparties de façon modulaire sur 17 semaines et échelonnées sur environ 9 mois. Les 10 premières semaines sont consacrées aux enseignements théoriques et pratiques des modules médical et social, suivies de deux fois deux semaines de pratiques orientées (dans le médical et le social), puis d’un stage dans une structure n’ayant pas de socio-esthéticienne. Il existe d’autres formations, privées, délivrées par des écoles d’esthétique. Enfin, l’université de Nantes a créé un diplôme universitaire de socio-esthétique, comme celle de Paris 6 Pierre et Marie Curie dont le cursus « Spécialisation esthétique en milieu médical » comprend 160 heures de théorie et 140 heures de stage pratique en gériatrie, oncologie, soins palliatifs et neurologie.
Validation des acquis de l'expérience : oui
*Chiffres au 1er janvier 2018