L’accueil familial constitue pour une personne adulte âgée ou handicapée – de 18 à 60 ans – une alternative à l’hébergement en établissement collectif. Les accueillants familiaux reçoivent à leur domicile, à titre onéreux, des personnes dépendantes – trois au maximum – de façon permanente, temporaire ou séquentielle, à temps plein ou partiel (de jour ou de nuit), en chambre individuelle ou en logement indépendant. Ces particuliers assurent aussi tout ou partie de leur prise en charge matérielle, morale et relationnelle : nourriture, soins (sauf infirmiers), services divers comme des activités communes, les courses, le ménage, le blanchissage ou encore le voiturage.

Lieux d’exercice

Le nombre des accueillants familiaux est évalué à près de 10 000 en France, pour près de 15 000 personnes accueillies. Ils exercent à leur domicile.

Rémunération et conditions de travail*

Depuis 2010, les établissements sociaux et médico-sociaux peuvent être les employeurs des accueillants familiaux. Mais cette situation reste très rare. Les accueillants familiaux sont très majoritairement employés de gré à gré par les personnes âgées, handicapées ou leurs représentants. L’accueil familial est donc une activité sans garantie d’emploi – et sans droit au chômage – où l’accueillant agréé doit trouver lui-même des personnes à accueillir. Il est rémunéré via un salaire – au moins 2,5 fois le Smic horaire plus 10 % de congés payés – à quoi s’ajoutent des frais d’entretien et une indemnité de mise à disposition d’une pièce et éventuellement des indemnités pour sujétions particulières. Selon la Famidac, l’association nationale des accueillants familiaux et de leurs partenaires, la rémunération d’un accueillant familial correspond, en général, à un Smic mensuel pour deux personnes accueillies.

Diplôme et formation

Pour devenir accueillant familial, il faut obtenir l’agrément du président du Conseil général (donc s’être engagé à suivre une formation initiale et continue et une initiation aux gestes de secourisme), mettre à la disposition de chaque personne accueillie une chambre d’au moins 9 m² (ou de 16 m² pour deux personnes) et un logement décent, permettre aux personnes accueillies d’accéder librement aux espaces communs (sanitaires, séjour, salle à manger…), accepter les visites de contrôle et le suivi médico-social de la personne accueillie, etc.
Les accueillants familiaux doivent suivre une formation initiale de 54 heures minimum (dont sont dispensés ceux qui exerçaient une activité d’accueil avant cette date), auxquelles s’ajoutent 12 heures de formation continue pour chaque période d’agrément.

Validation des acquis de l’expérience : non

* Chiffres au 1er janvier 2022