Veiller à l’entretien général des locaux, à la sécurité des installations, au confort quotidien des résidents… En foyer de jeunes travailleurs (FJT), un professionnel assure ces diverses missions simultanément : le responsable ou coordinateur de maintenance. De par ses fonctions transversales, qui le placent en interaction étroite avec les autres services (gestion locative, accompagnement social…), il a un rôle pivot au sein de ces structures. En fonction de la taille de l’organisation gestionnaire, il peut d’ailleurs intervenir sur plusieurs foyers.

Entretien obligatoire des équipements

En vue d’assurer la sécurité des lieux et des personnes, l’organisation de la maintenance obligatoire des équipements collectifs (ascenseurs, ventilation, chauffage, extincteurs…) fait partie des principales attributions de ce professionnel. Il a ainsi la charge de gérer les rendez-vous pour les opérations d’entretien avec les sociétés prestataires concernées. Cette action préventive peut être complétée par l’organisation d’exercices d’évacuation pour les personnels et les résidents. « Veiller à la maîtrise des coûts et consommations énergétiques fait également partie de mes tâches, relève Dominique Gamet, responsable du pôle Maintenance générale de l’association Adali, notamment gestionnaire de FJT à Nancy et à Vittel. Cela implique notamment de ne pas surchauffer les habitats, ou encore de contrôler le remplacement de la chaufferie si nécessaire. »

Supervision des réparations

Autre pan des missions du responsable de maintenance en FJT ? L’organisation des réparations nécessaires au sein des chambres des jeunes travailleurs. « Dans nos structures, ceux-ci peuvent signaler directement leurs besoins dans leur chambre via un service de messagerie collective sécurisée, explique Bernard Paniel, directeur de services chez Étap’Habitat, gestionnaire de FJT en Moselle. Il revient ensuite au responsable de superviser les interventions – électricité, plomberie… – à réaliser par notre équipe interne de techniciens de maintenance. »

Pour cela, la gestion des priorités constitue une compétence clé du coordinateur, puisqu’il doit organiser le planning des réparations en fonction de leur urgence. Il travaille également en relation avec le service de gestion locative du foyer, avec lequel il doit planifier les travaux nécessaires dans un logement libéré, en fonction des prévisions d’occupation.

Un rôle de vigie aussi

Au-delà de la maintenance technique, ce professionnel est en interaction fréquente avec les équipes socio-éducatives. « Nous formons un peu un trait d’union entre celles-ci et les jeunes, explique Dominique Gamet. Des échanges du quotidien avec un résident peuvent permettre de déceler un mal-être chez celui-ci. Il peut ainsi m’arriver d’en aviser le travailleur social référent. L’objectif n’est nullement de se substituer aux professionnels de l’accompagnement social, mais de leur faire remonter une éventuelle situation de détresse. Dans de rares cas, l’alerte peut concerner des difficultés plus importantes, comme des situations de prostration, voire un syndrome de Diogène [1]. » Un rôle de « vigie » pleinement inscrit dans ses missions, souligne Dominique Gamet : « Cette dimension est présente dans le projet d’établissement, qui insiste sur le souci à l’égard des résidents, la bienveillance et la posture d’écoute de l’ensemble des professionnels, y compris techniques. »

[1] Trouble associant négligence de l’hygiène corporelle et domestique, tendance à l’accumulation d’objets et isolement social prononcé.

Publié dans le magazine Direction[s] N° 196 - avril 2021