L’accompagnant éducatif et social (AES) accompagne au quotidien des enfants ou des adultes, âgés ou handicapés, afin de compenser leur perte d’autonomie, tant dans les actes essentiels du quotidien que dans les activités de vie sociale, scolaire et de loisirs. Il prend en compte les difficultés liées à l’âge, à la maladie, au mode de vie ou les conséquences d’une situation sociale de vulnérabilité. Il doit permettre à la personne d’être actrice de son projet de vie. Ses interventions contribuent à son épanouissement à son domicile, en structure ainsi que dans le cadre scolaire et social.
Lieux d’exercice
L’AES peut exercer dans différents lieux : services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad), d’aide à la personne (SAP), de soins infirmiers à domicile (Ssiad), d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah), etc. L’AES peut également travailler dans des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), des maisons d’accueil spécialisées (MAS) ou des foyers d’accueil médicalisé (FAM), des établissements et services d’aide par le travail (Esat), comme en maisons d’enfants à caractère social (MECS), en instituts médico-éducatifs (IME) ou encore en crèches, écoles ou lycées.
Rémunération et conditions de travail*
Les rémunérations des AES varient en fonction du lieu et des publics auprès de qui ils travaillent. Dans la fonction publique hospitalière, les salaires s’échelonnent de 1607 euros brut en début de carrière à 2216 euros en fin, en tant qu’aide médico-psychologique (AMP) principal. Dans la convention collective nationale (CCN) de 1966, ils vont de 1652 à 2211 euros brut, dans la CCN de 1951 de 1638 euros brut à 2196 euros. Ces salaires ne prennent pas en compte les éventuelles indemnités (Ségur, Laforcade…). Dans la convention collective unique de l’aide à domicile, les rémunérations peuvent aller de 1 892 à 2 106 euros brut (sous réserve d’accéder à l’échelon 3), elles peuvent être complétées d’éléments complémentaires de rémunération (ECR) qui tiennent compte du diplôme, de l’ancienneté, des astreintes, du tutorat, etc.
Diplôme et formation*
La précédente mouture du diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) – qui fusionnait les diplômes d’État d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et d’aide médico-psychologique (DEAMP) – a été modifiée par un décret et un arrêté du 30 août 2021. Le diplôme, qui reste de niveau 3, se compose désormais de cinq blocs de compétences qui peuvent être acquis, au choix, par la voie de la formation initiale ou continue, de l’apprentissage ou de la validation des acquis de l’expérience. À la place des épreuves écrites et orales, l’admission se fait désormais sur dossier puis sur entretien. La formation comporte 546 heures de cours théoriques, 21 heures consacrées à la formation des gestes et soins d’urgence et 840 heures de cours pratiques.
Dispenses et allégements
L’admission au DEAES se fait de plein droit pour les candidats ayant signé un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ou pour ceux ayant déjà acquis un ou plusieurs bloc(s) de compétences.
À noter qu’un bloc de compétence du DEAES est désormais commun avec un de ceux du diplôme d’État d’aide-soignant (DEAS), favorisant ainsi les passerelles entre les deux métiers.
* Chiffres au 1er janvier 2022
En savoir plus
Fiche métier sur solidarites-sante.gouv.fr
Fiche métier sur www.unaforis.eu
Décret n°2021-1133 et arrêté du 30 août 2021 relatifs au diplôme d’État d’AES
À lire
● DEAES de 1 à 4, Isabelle Sue-Sammut, Danièle Lenepveu, Vuibert, 2018
● Le DEAES 2020-2021, Olivier Huet, Dunod, 2019