La commission paritaire de branche du 3 novembre devait être consacrée à la refonte des annexes et des métiers, dans le cadre de la réforme des classifications de la convention collective nationale de 1966. Mais la négociation a avorté, en raison de l'irruption dans la salle de manifestants des syndicats Sud-Santé sociaux et l'Union fédérale de l'action sociale (Ufas)-CGT. L'organisation en trois filières (service direct aux personnes, gestion, administration et maintenance des structures et production et commercialisation de biens et de services) avait été avalisée en 2003.
Clash sur les fiches métiers
Sur les nouvelles fiches métiers en revanche, c'est le clash. Pour la Fédération des employeurs, il s'agit de renforcer la crédibilité de la convention collective, en intégrant les nouveaux métiers, en tenant compte de l'évolution des autres et en définissant un niveau de qualification et des fonctions principales pour chaque métier. «Dans le projet des employeurs, les fonctions prennent le pas sur les qualifications», s'insurge Gérard Levasseur, négociateur de l'Ufas-CGT. Au cœur du différend, la création du métier d'intervenant éducatif, qui remplace les titres d'éducateur spécialisé et de moniteur éducateur. Les syndicats appelaient à une manifestation nationale le 6 décembre, jour où la commission paritaire devait se réunir à nouveau.
M. D.