Aboutir à un état des lieux, informel, des «procédures, références et recommandations de bonnes pratiques professionnelles», c'était le but de l'étude lancée en 2005 par le Conseil national de l'évaluation sociale et médico-sociale (CNESMS). Avec, pour objectif, d'identifier les innovations en la matière, cerner la compréhension de ces concepts par les acteurs de terrain et tenir compte de cette manne pour ses travaux ultérieurs. Basée sur le volontariat des structures (137 ont répondu, soit 459 documents divers), cette étude ne prétend pour autant ni à l'exhaustivité ni à la représentativité.
Parmi les répondants, les établissements et services (28,5 % des structures et 30,3 % des documents) et les associations locales et régionales (21,2 % et 25,5 %) sortent du lot. «Les structures de proximité ont envoyé beaucoup de documents, signant ainsi leur engagement et leur implication institutionnelle», note le Conseil. Par ailleurs, tous les secteurs sont représentés, même si celui des personnes âgées arrive en tête.
Le CNESMS a établi une première analyse autour des modes d'intervention. Près d'un tiers concerne l'hébergement, et un quart, le domicile: «Une telle inversion des proportions de l'échantillon par rapport à celles constatées dans l'ensemble du champ pourrait suggérer les axes de travail actuellement privilégiés par les acteurs».
Concernant les types de documents, la catégorie «outils de gestion» (fiches de postes, organigrammes, outils de gestion documentaire...) arrive au premier rang (33,4 % des documents). Suit la catégorie «Autres» (22 %) comprenant aussi bien les plaquettes commerciales que des documents de formation/action. «Un résultat qui interroge dans la mesure où ces documents peuvent se positionner à la périphérie du matériau attendu», analyse, perplexe, le Conseil. En troisième position arrivent les documents relatifs aux méthodologies d'évaluation (16,8 %). Ces derniers pourront d'ailleurs aiguiller le Conseil dans l'élaboration du guide de l'évaluation interne, attendu cet été. Les «références de bonnes pratiques» ne représentent que 5,5 % des supports. Serait-ce lié au peu de recommandations existantes ou à la façon d'appréhender les concepts?
Noémie Gilliotte