«Le compte n'y est pas!». C'est le constat réalisé par la Conférence permanente des coordinations associative (CPCA), cinq mois après la première Conférence nationale de la vie associative (1). Le Premier ministre avait alors annoncé 25 mesures devant fonder un nouveau partenariat entre l'Etat et les associations.
Doléances
Parmi les doléances, le faible impact de la circulaire du 26 janvier 2006 qui incitait chaque ministère à travailler en amont avec les associations sur les sujets les concernant. Autre volet: les conventions pluriannuelles d'objectifs, dont la durée devait pouvoir passer de trois à quatre ans. «Beaucoup de ministères n'ont pas commencé, ou ont remis en cause des conventions existantes, quand il n'y a pas eu de coupe drastique de subventions», pointe son président, Jacques Henrard. En outre, si l'avance de 50% de la subvention dès le premier trimestre devait être effective dès 2006, la circulaire d'application n'est pas attendue avant... la rentrée.
La CPCA demande donc notamment au Premier ministre, qu'elle doit rencontrer avant le 14 juillet, la signature des conventions et le déblocage des crédits, ainsi que des consultations sur les actions et indicateurs du projet de loi de finances 2007. Sans oublier l'ouverture d'une concertation sur la formation des bénévoles et le maintien des crédits votés pour 2006. Elle est en train d'élaborer une plate-forme de propositions pour interpeller les candidats aux élections présidentielles sur «tous les aspects du contrat social associatif». Et vient de lancer sa campagne 2007-2012: «Que serait la vie sans les associations?».
(1) Lire Direction(s), n˚27, p. 6
Noémie Gilliotte