Nicolas Sarkozy en a dressé les grandes lignes lors du 47e congrès de l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei). Confirmant ainsi ses engagements de campagne. Quid de la loi du 11 février 2005? « Il n'y aura pas de moratoire dans l'application de ses dispositions. Il y aura au contraire une accélération », a-t-il promis aux congressistes. Il a notamment chargé Xavier Bertrand, ministre de la Solidarité, de mettre en place, à partir de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), une cinquième branche de protection sociale consacrée à la prise en charge de la dépendance. « Cet organisme devra veiller à ce que, sur tout le territoire, il existe les structures suffisantes pour prendre en charge les personnes en perte d'autonomie. Il devra garantir que nous consacrons suffisamment de moyens à cet enjeu », a indiqué Nicolas Sarkozy. Xavier Bertrand devrait réunir les acteurs concernés à l'automne. Le ministre doit également lancer un nouveau plan quinquennal de création de places pour les personnes handicapées.
Le président de la République entend par ailleurs rendre opposable « le droit de tout enfant handicapé d'être scolarisé dans l'école de son quartier », nécessitant une étroite collaboration entre l'éducation adaptée et l'école ordinaire. Sceptique, la Fédération nationale des accidentés de la vie (Fnath) invoque un « droit au discours opposable pour que les engagements pris [...] trouvent véritablement une traduction concrète ». Quant à l'Association des paralysés de France (APF), tout en saluant un discours volontariste, elle rappelle que le premier signe attendu est l'augmentation significative de l'allocation aux adultes handicapés.
Noémie Gilliotte