Le 13 novembre, l'Assemblée nationale a donc voté le financement de ces 100000 contrats dans le secteur non marchand, pour un coût de 250 millions d'euros.
Volte-face
Cette volte-face a été aussitôt dénoncée par la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA), qui fustige la position « incohérente » du gouvernement qui, d'une part, « demande au monde associatif de contribuer à l'embauche de 100000 contrats aidés en 2009 » et, d'autre part, fait peser des menaces de licenciement sur ses salariés permanents, en raison de la baisse des aides de l'État. « Avec 1,1 million d'associations estimées actives, dont 180000 emploient plus de 1,6 million de salariés, pour 60 millions d'euros de budget total, le monde associatif est un secteur économique à part entière, en première ligne auprès des publics et territoires fragilisés », rappelle la CPCA. Pour qui les décisions du gouvernement mettent en péril la survie financière de nombreuses associations. Comment alors embaucher 100000 contrats aidés? De son côté, l'union Una rappelle que ceux-ci « permettront à peine de revenir sur les suppressions de 2008 ».
Anne Montmorency