A l'occasion d'une Nuit solidaire pour le logement organisée le 21 février, celui-ci a de nouveau interpellé le Premier ministre. « Nous vous avons soumis 13 axes d'engagements politiques, rappelle le collectif dans une lettre ouverte à François Fillon. Ils constituent un socle cohérent d'actions indispensables. Or vos annonces ne reprennent que partiellement et très insuffisamment ce socle. » Inspiré du rapport du député Etienne Pinte (2), le plan gouvernemental institue l'hébergement et l'accès au logement « grand chantier prioritaire 2008-2012 ».
Les priorités du plan
Cinq ans au cours desquels il entend prioritairement résorber l'« habitat indigne », réhabiliter les centres d'hébergement et augmenter leurs capacités d'accueil, ou encore construire 9000 places de maisons relais. Le tout dans le cadre d'une enveloppe de 250 millions d'euros en 2008, quand les associations évaluent l'effort nécessaire à plus de 1,5 milliard d'euros. « Le compte n'y est pas », dénoncent-elles, pointant l'absence de création de places d'hébergement et un objectif d'instauration de maisons relais identique à celui fixé en 2007 par le plan d'action renforcé pour les personnes sans-abri (3). De son côté, le gouvernement a débuté la réalisation du plan avec la nomination, le 21 février, d'un « superpréfet » chargé de la coordination de l'hébergement et de l'accès au logement des personnes sans abri ou mal logées. Et avec la parution, à l'intention des préfets, de la circulaire de mise en œuvre de « la nouvelle stratégie de lutte contre l'exclusion ».
(1) Il réunit 28 associations de lutte contre l'exclusion
(2) Disponible sur le site de la Documentation française
(3) Lire Direction(s) n˚ 44, pp. 4-5
M.L.