c'est l'une des grandes priorités du plan autisme 2008-2012, présenté le 16 mai par la secrétaire d'Etat à la Solidarité, Valérie Létard, et la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin. Dans cette optique, le plan prévoit d'abord un effort quantitatif notable: 4100 places supplémentaires seront affectées aux personnes autistes dans les cinq ans, dont 1500 dans les établissements pour enfants, 600 en service d'éducation spécialisée et de soins à domicile (Sessad) et 2000 dans les maisons d'accueil spécialisées et les foyers d'accueil médicalisé. Mais au-delà des chiffres, ce second plan doit être « l'occasion d'un saut qualitatif », a insisté Valérie Létard. Une ambition qui passe notamment par l'amélioration de l'accueil en établissement. A cet égard, le plan devrait encourager le développement de petites unités de vie - grâce à un cadre juridique et financier assoupli -, de l'internat souple et des structures expérimentales de « décompression » pour les adolescents, ainsi que de l'accueil des très jeunes enfants en Sessad.
Critères de qualité
Dix départements expérimenteront par ailleurs des établissements et services d'aide par le travail adaptés à l'accueil des personnes autistes. L'amélioration de la formation des professionnels, la publication par l'Agence nationale d'évaluation sociale et médico-sociale de critères de qualité relatifs aux interventions auprès des personnes autistes, ou l'expérimentation de méthodes de prises en charge innovantes peu pratiquées en France figurent également au menu du plan, doté d'un financement de 187 millions d'euros. Si les associations représentatives ont dans l'ensemble salué l'effort annoncé, toutes restent prudentes au regard du « retard important pris par la France » en la matière, comme le souligne l'union Unapei.
Marion Léotoing