C'est l'un des engagements pris par le président de la République à l'occasion de la première conférence nationale du handicap en juin dernier. Financées à hauteur de 1,5 milliard d'euros, ces places nouvelles (1) bénéficieront en premier lieu aux personnes atteintes d'autisme, de polyhandicap, ainsi qu'aux traumatisés crâniens et aux personnes souffrant d'un handicap psychique. Des chiffres plutôt bien accueillis par les organisations représentatives, qui demeurent toutefois vigilantes. L'union Unapei prévient ainsi qu'elle « veillera à ce que ce programme se traduise concrètement dans les lois de finances de 2009. » Rappelant que « le nombre de places ne peut être un critère de mesure de l'efficacité d'une politique médico-sociale », l'association APF insiste sur la nécessité « d'apporter une réponse adaptée et individuelle » à chaque personne accueillie.
Financement
La fédération Fegapei regrette de son côté que le président n'ait pas abordé la question du 5e risque et de son financement, « car sans les moyens, que vaudront les annonces faites pendant cette journée? » Autres annonces clés du chef de l'Etat: la réforme du mécanisme de l'allocation aux adultes handicapés, ainsi que la conclusion d'un « pacte national pour l'emploi » des personnes handicapées. Alimentés par les travaux des sept groupes d'appui technique du comité de suivi de la politique du handicap, les débats ont également porté sur le fonctionnement - encore difficile - des maisons départementales des personnes handicapées. Une rénovation de leur statut, ainsi qu'une amélioration de la formation des personnels sont envisagées.
(1) Lire ce numéro p. 18-19
Marion Léotoing