Un plan en trois volets, insuffisant aux yeux des fédérations et syndicats professionnels.
Ainsi, 30 millions d'euros sont promis pour soutenir une meilleure sécurisation des établissements: surveillance des patients, dispositifs de géolocalisation, création de chambres d'isolement. Et 40 millions seront dédiés à la mise en place de quatre unités pour une prise en charge adaptée des malades difficiles.
« Il faut réformer l'hospitalisation d'office pour concilier la qualité des soins et la sécurité des personnes », indiquait le président de la République dans son discours à Antony. C'est vers le préfet que s'oriente la responsabilité des « sorties d'essai » ou de l'internement, après avis d'experts. Un projet de loi devrait être déposé en sens. À charge pour l'ensemble des professionnels de partager les informations dans le respect du secret médical.
Problème de moyens
La fédération d'aide à la santé mentale (Fasm) Croix-marine regrette « l'impasse [faite] sur les problèmes majeurs de la psychiatrie (...). La Fasm n'est pas convaincue que les moyens annoncés suffiront à apaiser les pulsions agressives des patients ». Et le syndicat Syncass-CFDT de plaider pour « un équilibre indispensable à trouver » dans une plus grande cohérence entre le déploiement des moyens et des équipes qualifiées et de préférer, au sujet des libertés, un recours au juge plutôt qu'au préfet. L'Union nationale des amis et familles de malades mentaux (Unafam) veillera quant à elle « à ce que la nouvelle loi ne crée pas de confusion entre maladie et criminalité ».
F. M.