Quel est l’objet de la stratégie soumise à concertation jusqu’à mi-septembre?
Hela Ghariani. La DSN est en charge de la feuille de route pour accélérer la transition numérique d’avril 2019. Nous avons défini une trajectoire adaptée au secteur médico-social avec des jalons et des cas spécifiques pour que les acteurs se l’approprient et nous donnent leurs avis. Exemple avec l'identifiant national de santé (INS) : nécessaire à la fluidité des parcours, ses usages dans les établissements de santé sont différents de ceux des ESMS qui en ont besoin dans leurs échanges avec leurs partenaires.
Où en est la muse en œuvre du programme ?
H. G. Le fonds d’amorçage de 30 millions d’euros permettra à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) de déployer le dossier usager informatisé (DUI) – cœur du dispositif – dans les champs du handicap (PH) ou des personnes âgées (PA). Un premier pool d’éditeurs sera sélectionné et, après une directive à l’automne, des agences régionales de santé (ARS) pilotes publieront dès fin 2020 des appels à projets auxquels pourront postuler ensemble plusieurs établissements par le biais de leur organisme gestionnaire. Au-delà du DUI, ils financeront des connecteurs (par exemple, pour alimenter le dossier médical partagé – DMP) et des équipements.
À quoi serviront les 600 millions d’euros du Ségur de la santé ?
H. G. Dans la continuité de la phase d’amorçage, notre objectif est d’élargir le type d’établissements éligibles (au-delà des champs PA-PH) et de renforcer l’accompagnement des acteurs sur le terrain. Nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait pas d’espace d’échanges entre les acteurs et souhaiterions financer des postes de référent au sein des ARS et des collectifs régionaux « Système d’information » médico-social.
Propos recueillis par Laura Taillandier
Publié dans le magazine Direction[s] N° 189 - septembre 2020