Le 10 septembre, la ministre déléguée Michèle Delaunay a détaillé une série de mesures pour la prévention du suicide des personnes âgées. « Un phénomène sous-évalué et banalisé, [alors que] près d’un suicide sur trois concerne une personne de plus de 65 ans », chiffrent les pouvoirs publics. Premier angle d’attaque ? L'amélioration de la détection du risque, via celle de la formation des professionnels. L’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) sera mise à contribution : son programme de travail devra inclure des éléments de sensibilisation à l’intention des équipes des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). En outre, la malette Mobiqual [1], essentiellement utilisée en Ehpad, sera diffusée aux professionnels des services à domicile, là où surviennent quelque 70% des passages à l’acte.
Travail pluridisciplinaire
Deuxième axe d’action : la sensibilisation du grand public et des acteurs. Un groupe de travail pluridisciplinaire, réuni sous la houlette du ministère, rapprochera les acteurs œuvrant notamment en faveur de la lutte contre l’isolement social. Enfin, le Comité national de vigilance et de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés devrait être réactivé avant la fin de l’année et associé aux réflexions.
[1] Outils de formation et d’aide à la pratique sur des thèmes tels que la dépression.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 100 - novembre 2012