2005 - Lauréat du 1er Trophée
La résidence Saint-Joseph, à Giromagny (Territoire-de-Belfort)
Catégorie Coopération et travail en réseau
La résidence pour personnes âgées a joué la carte de la diversification et de l’intergénérationnel en accueillant une crèche, une permanence gérontologique, des groupes de paroles de parents, ainsi qu'un atelier de blanchisserie assuré par un institut médico-éducatif (IME) voisin. Une démarche d’intégration et d’ouverture sur son territoire.
Lauréat 2006
Accueil info drogue 11, à Narbonne (Aude)
Catégorie Coopération et travail en réseau
L’association, gestionnaire d’un centre de soins spécialisés CSST, a monté en 2005 la première édition d’un village-exposition itinérant sur la toxicomanie : Drog Land. L’occasion de mobiliser les acteurs de la prévention et de nouer des partenariats forts pour répondre à une problématique majeure : informer et inciter un public de jeunes et moins jeunes (parents, enseignants…) à mieux mesurer les risques auxquels peut conduire l’usage de produits psychoactifs.
Lauréat 2007
Le service de Rodolphe, Dordogne
Catégorie Coopération entre les secteurs social, médico-social et sanitaire
Ce service d’aide au répit pour les parents d’enfants et d’adultes handicapés a vu le jour en 2007 grâce à un travail commun mené par l’Association des paralysés de France (APF) et la Fédération ADMR de Dordogne, avec quatre autres associations d’aide à domicile du département. Parmi ses atouts ? Le décloisonnement des activités, la réactivité à la demande et le maillage territorial. Un bémol : un financement non pérenne.
Lauréat 2008
Le Foyer de La Liège, à Sireuil (Charente)
Catégorie Adaptation à l’évolution des services et prestations aux usagers
Cet institut médico-éducatif (IME) s’est appuyé sur l’art japonais de l’origami comme support pédagogique afin de créer avec l’école du village un atelier commun entre les jeunes de la structure et les élèves. Une démarche d’intégration citoyenne qui favorise la valorisation et la reconnaissance des premiers comme détenteurs d’un savoir qu’ils peuvent transmettre aux seconds.
Lauréat 2009
Résidence hôtelière à vocation sociale Evrostel, Évreux (Eure)
Catégorie Adaptation des structures à l’évolution des besoins des usagers
Créée en 2007, la résidence hôtelière à vocation sociale (RHVS) Evrostel reste une innovation. Géré par l’association Ysos (ex Aurore) sous la forme d’une société par actions simplifiée unipersonnelle (Sasu), cet hôtel (63 chambres) pas comme les autres accueille trois types de publics : une majorité orientée par le 115 ou en insertion sociale, des personnes entrant dans le dispositif du 1% logement ou des VRP envoyés par des entreprises, et enfin des touristes « ordinaires ». La cohabitation et la mixité, philosophie du projet, se font sous le regard du personnel hôtelier. Toutefois, une jeune femme, « agent de convivialité », a été embauchée afin d’injecter du liant et d'animer des ateliers d’aide aux devoirs pour les plus jeunes.
Après sept ans de fonctionnement, la RHVS « a conservé l’état d’esprit dans lequel elle a été créée », assure son fondateur et directeur général d’Ysos Philippe Dandeville. Le public « social » demeure majoritaire : moins de migrants mais davantage de femmes avec enfants dans un parcours d’insertion. L’hôtel devient une étape intermédiaire pour l’accès au logement. Les clients dits « entreprise » sont toujours présents, grâce à des forts partenariats avec l’ex 1% logement et la Chambre de commerce. « Mais notre clientèle touristique reste anecdotique, nous peinons à trouver notre place face à l’hôtellerie classique », explique Philippe Dandeville, qui se désole d’un taux d’occupation inférieur à 50 % sur ce segment. Si le chiffre d’affaires a doublé depuis 2007 (stabilisé autour de 500 000 euros), l’équilibre est à peine atteint. D’où la difficulté aujourd’hui d’investir pour développer l’hôtel. Ainsi, le projet de restaurant, lié à une activité maraîchère en chantier d’insertion qui a vu le jour en 2012, n’a toujours pas abouti. Mais le directeur croit toujours à la pertinence du modèle, dont il est un inlassable promoteur et qu’il tente d’essaimer en partageant avec d’autres sa réflexion. Et surtout son expérience.
Lauréat 2010
La Maison des 1001 couleurs, Abzac (Charente)
Catégorie Adaptation à l’évolution des besoins des usagers
Six ans après son ouverture, la Maison des 1001 couleurs est toujours le cœur d’Abzac, un village de quelque 500 âmes dans la campagne charentaise. Ce qui a changé ? « Nous avons vieilli et les résidants aussi ! », plaisante Céline Laserre, directrice adjointe de ce foyer occupationnel pour personnes handicapées vieillissantes. Dès 2008, la structure s’est positionnée comme partie prenante de la commune, située en zone rurale et en voie de désertification. D’ailleurs, le bâtiment, au centre du village, financé par la communauté de communes et loué à l'association gestionnaire, l’est aussi à la mairie qui y dispose d'une cantine scolaire, d'une salle polyvalente, d'une médiathèque et de bureaux pour les associations sportives et culturelles. Un établissement résolument ouvert dont l’ambition est de placer les usagers comme personnes aidantes et actrices de la vie locale. Comment ? En proposant des services à la population. Mais aussi en s'impliquant dans les événements du territoire. Une dynamique toujours à l’œuvre : des résidants sont bénévoles du cinéma associatif de Confolens, du festival international de folklore… Et des partenariats ont été noués avec l’école, deux lycées et le club de foot du village. Mais les prestations aux habitants n'ont pas toutes résisté à l'usure du temps… « Le dépôt de pain a duré un an, puis une personne a souhaité lancer un petit magasin dans le village, avant de jeter l’éponge, faute de clients, explique Céline Laserre. Nous n’étions pas en capacité de le reprendre, c’est donc la mairie qui s’en occupe. » Le covoiturage est toujours possible, mais s'avère moins utilisé qu'avant. Quant au restaurant d'application, il ne fonctionne qu’à la demande. « Notre philosophie reste l'ouverture et l'inclusion dans le village, détaille Céline Laserre. Mais nous avons fait évoluer le projet en tenant compte du vieillissement des résidants. La prise en charge du quotidien est plus importante, ce qui laisse moins de temps pour certaines activités. » En 2012, le foyer a d'ailleurs été réorganisé en quatre unités fonction du degré d'autonomie et du rythme des personnes, avec un nombre d'encadrants de plus en plus importants suivant la dépendance. Premier employeur du village, la structure reste aussi confrontée à un problème de turn-over, malgré les efforts engagés. « On a permis à sept professionnels d’acquérir une formation qualifiante, trois autres sont en cours de formation, et enfin trois personnes ont découvert le métier en remplacement avant d'être recrutées », précise Céline Laserre.
Lauréat 2011
Association pour une vieillesse heureuse (Avihe), Saint-Amant-Tallende (Puy-de-Dôme)
Catégorie Coopération entre les secteurs social, médico-social et sanitaire
Mutualiser du personnel spécialisé et des équipements au bénéfice d’établissements et services (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes – Ehpad, services de soins infirmiers à domicile – Ssiad…) afin de viser une prise en charge équitable des personnes âgées en territoire rural. Telle est la mission de l'Association pour une vieillesse heureuse (Avihe), une organisation de gestion créé en 1986, soit avant les injonctions diverses à la mutualisation et autres groupements de coopération. Depuis, elle poursuit son activité. Si elle compte désormais 34 structures adhérentes (40 en 2011), le nombre de salariés est passé de 18 à 22. « Notre activité augmente, les besoins sont importants, notamment en psychomotriciens et ergothérapeutes, souligne le directeur général Maurice Bornet. Nous avons aussi embauché un informaticien car les adhérents souhaitent de plus en plus former les personnels à cette question. » L'Avihe fonctionne toujours par convention triennale passée avec chaque établissement et service, moyennant une cotisation annuelle proportionnelle à son nombre de places, et un financement fonction des heures d'intervention. L'agence régionale de santé (ARS) n'ayant pas renouvelé son soutien depuis 2013, l'association a opté pour une autre stratégie. « Nous aurions préféré que la dynamique continue à être portée par l'ARS et les collectivités départementales, regrette le directeur. Aussi nous avons dû baisser la cotisation afin de recruter plus d'adhérents et certaines interventions coûtent donc un peu plus cher. » Bonne nouvelle pour l'Avihe : elle vient de remporter le soutien d'Auvergne Active pour l'élaboration d'un « plan stratégique de développement » sur plusieurs années. Parmi les objectifs : augmenter l'activité pour les services à domicile, en proposant toujours des animations en groupe pour des personnes âgées isolées, et s'ouvrir aux structures pour personnes handicapées vieillissantes. « Nous souhaitons concourir au maintien à domicile », insiste Maurice Bornet.
Lauréat 2012
CHU de Limoges (Haute-Vienne)
Catégorie Coopération et ouverture sur le territoire
L’unité de recours et de soins gériatrique (URSG) du CHU assure une prise en charge en amont de l’urgence dépassée des résidants des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du département. Objectif : limiter l’aggravation de leur état et éviter le passage aux urgences. Les structures s’engagent de leur côté à réadmettre l’usager une fois son état stabilisé. Un partenariat abouti entre le sanitaire et le médico-social.
Lauréat 2013
Les Hôpitaux du bassin de Thau (Hérault)
Catégorie Coopération et ouverture sur le territoire
Le centre hospitalier met à disposition de ses quatre établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et de trois structures privées un dispositif d’astreintes infirmières de nuit afin de garantir la permanence des soins et éviter les hospitalisations inutiles. Une réponse innovante à un problème récurrent et complexe. Et un modèle de coopération sanitaire et médico-social, mais aussi public-privé.
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