Après plusieurs années de gel, l'an dernier encore, les crédits affectés au financement du fonctionnement des Centres régionaux d'études, d'actions et d'informations (CREAI) en faveur des personnes en situation de vulnérabilité sont en baisse pour 2018.
Crédits de l'État écornés
Dans le détail de la répartition des crédits, telle que prévue en annexe d'une récente instruction, il apparaît toutefois que seule l'enveloppe des crédits de l'État a diminué (606 250 € contre 677 600 € en 2017). L'enveloppe allouée par la CNSA demeure en effet stable (780 000 €).
Respect du cahier des charges
Sans changement également, l’attribution d’une subvention aux CREAI reste subordonnée au respect des principes et des orientations du cahier des charges diffusé en 2015 ou à l’engagement du CREAI dans un processus visant à se mettre en conformité avec eux selon des modalités et dans des délais qui "paraissent acceptables" aux autorités déconcentrées (DGARS et DRJSCS).
Orientations
L'administration centrale retouche par ailleurs les orientations qui guidaient les exercices précédents. Outre la prise en compte des nouveaux projets régionaux de santé (PRS), en cours ou en voie de finalisation, l'accent est mis cette année sur :
- la réalisation de diagnostics, d’enquêtes, ou encore le déploiement de l’outil « Panorama régional des données du handicap » formalisé par l’ANCREAI et déjà expérimenté par certaines régions comme la Nouvelle Aquitaine, la Provence Alpes Côtes d’Azur ou la Corse, etc. ;
- la réalisation de travaux d’évaluation de dispositifs, ou d’actions de l’ARS ;
- le soutien méthodologique dans la mise en œuvre d’enquêtes ou dans le déploiement de plans et/ou de programmes.
Cette liste n'est pas limitative, les CREAI pouvant être mobilisés sur d’autres thèmes et d’autres actions en fonction des besoins et priorités régionaux et de leurs compétences.
Source : instruction du 22 mai 2018.
Sybilline Chassat-Philippe