Rebaptisé "dossier médical partagé" (et non plus "personnel") par la loi Santé, le DMP est entré dans sa phase de généralisation qui nécessite notamment la "sensibilisation des Ehpad", selon des modalités récemment détaillées par instruction.
Rappelons que le DMP, facultatif, peut être créé pour tout bénéficiaire de l'assurance maladie après recueil de son consentement exprès ou de celui de son représentant légal. Ses conditions de mise en œuvre sont encadrées par décret.
Analyse des SI
L'organisation du déploiement du DMP auprès des résidents d'Ehpad comporte une étape de réalisation d'une cartographie de la « DMP-compatibilité » des systèmes d’information (SI) de ces établissements.
Programmée pour la fin du premier semestre 2018, cette cartographie doit :
- intégrer le positionnement, par rapport à la structure, des professionnels de santé qui alimenteront les DMP des résidents (médecin traitant libéral…) ;
- identifier les Ehpad rattachés à des établissements de santé et ceux qui disposent d’un dossier patient informatisé (DPI) pour lequel il existe une version interopérable avec le SI-DMP soit déjà installée dans l’établissement, soit à installer. "Ces EHPAD pourraient être sensibilisés en priorité", souligne l'instruction.
Coopérations
En vue de sensibiliser les personnels d'Ehpad à l'alimentation des DMP, notamment avec les dossiers de liaison des urgences (DLU) et les médecins traitants des résidents, les caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) sont chargées, de manière assez floue, d'organiser "des échanges avec les médecins coordonnateurs (...) et des participations aux commissions de coordination gériatrique".
Source : instruction du 13 mars 2018.
Sybilline Chassat-Philippe