Sous réserve d’être agréé par le conseil départemental, l’assistant familial accueille, à titre permanent, à son domicile, de un à trois mineurs ou jeunes majeurs (jusqu’à l’âge de 21 ans). Son rôle ? Leur procurer des conditions de vie leur permettant de poursuivre leur développement physique, psychique et affectif et leur socialisation.
Lieux d’exercice
Les quelque 40 000 assistants familiaux accueillent chez eux près de 70 000 enfants. Ils sont surtout employés par les structures de l’aide sociale à l’enfance (ASE), les services de placement familial gérés par les établissements privés associatifs autorisés et habilités, les services d’accueil familial spécialisé ou ceux de psychiatrie infanto-juvénile dans le cadre de l’accueil familial thérapeutique. En 2016, la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass) en comptait plus de 4 000 dans le champ de la protection de l’enfance.
Rémunération et conditions de travail*
Les rémunérations diffèrent selon les départements. Pour un accueil continu, la rémunération garantie comprend une partie liée à l’accueil global, qui assure la charge de travail indépendamment du nombre et des jours de présence des enfants. Elle est aussi versée en attente de l’accueil du premier enfant durant le stage préparatoire ou entre deux accueils. Son montant mensuel ne peut être inférieur à 50 fois le Smic horaire (10,15 euros), auquel s’ajoute un montant minimum de 70 fois le Smic horaire par mois et par enfant. Mais ce mode de rémunération pourrait évoluer. Dans la CCN 66, pour deux enfants gardés, les salaires s’échelonnent de 1928 euros brut par mois, en début de carrière, à 2 295 en fin. Les assistants familiaux perçoivent aussi une indemnité d’entretien, versée par l’employeur.
Diplôme et formation
Tout AF doit effectuer un stage préparatoire (60 heures) organisé par l’employeur, dans les deux mois avant la première mission, avant de suivre une formation en cours d’emploi dans les trois ans suivant la signature de son premier contrat. D’une durée de 240 heures, elle est délivrée en alternance sur 18 à 24 mois, permettant d’obtenir le diplôme d’État (DEAF), de niveau III, qui devrait être réformé début 2022. Si suivre la formation du DEAF est obligatoire, obtenir le diplôme ne l’est pas, mais cela pourrait évoluer. Les professionnels titulaires d’un diplôme professionnel d’auxiliaire de puériculture (DPAP), d’un diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE), d’éducateur spécialisé (DEES) ou de puéricultrice sont dispensés de cette formation.
Validation des acquis de l’expérience : oui
* Chiffres au 1er janvier 2021
À lire
Rapport de la Mission d’information sur l’aide sociale à l’enfance, Assemblée nationale, juin 2019
Les conditions d’exercice des fonctions d’assistant familial, Mission d’enquête sur le placement familial au titre de l’ASE, rapport de l’Igas, mars 2013
DEAF, Diplôme d’État d’assistant familial, Corinne Verdu, Patricia Velasquez, éd. Dunod, 2018
Pour réussir le placement familial, Christian Allard, éd. ESF, 2017