Après trois ans d'expérimentation, un décret rend enfin pérenne le financement de l'accompagnement des personnes en réinsertion par les associations intermédiaires. Il permet aussi aux associations du secteur de l'insertion par l'activité économique de gérer plusieurs activités avec une seule et même personne morale. Une association pourra désormais être conventionnée à la fois comme association intermédiaire et comme atelier et chantier d'insertion - ce qui n'était pas toujours accepté. «Cela conduira à une gestion plus efficace, mais aussi à l'élaboration de parcours d'insertion plus cohérents», se félicite Barbara Tiriou, juriste à la Fédération Coorace.
Le montant maximal de l'aide annuelle est fixé par arrêté à 30000 euros par structure - un plafonnement pas forcément à l'avantage des associations importantes. Mais c'est surtout l'instruction à venir sur les nouvelles modalités de versement de l'aide qui inquiète. «Nous ne sommes pas fondamentalement contre le fait que l'aide soit conditionnée au taux d'intégration des bénéficiaires dans l'économie classique, explique Barbara Tiriou. Encore faut-il que l'on tienne compte des spécificités des structures et de l'état du marché de l'emploi.»
Décret n˚2005-905, arrêté du 2 août 2005
M. D.