Inspiré du rapport de la commission présidée par le professeur Ménard (1), ce plan, dont la coordination est confiée à Florence Lustman, inspecteur général des Finances, sera financé à hauteur de 1,6 milliard d'euros sur cinq ans, dont plus de 1,2 milliard d'euros consacré au volet médico-social.
Qualité de vie
Construit autour de 11 objectifs et 44 mesures, il affiche, entre autres priorités, l'amélioration de la qualité de vie des malades et des aidants. Le plan prévoit à cet égard l'expérimentation, dès 2008, de « maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer », portes d'entrée uniques dans le dispositif. Ainsi que la création du métier de coordonnateur, « chef d'orchestre » de la prise en charge globale, chargé d'organiser l'intervention des médecins et des professionnels médico-sociaux. Egalement au menu: une intervention renforcée de personnels spécialisés au domicile, à travers la création de 5000 places dans ce secteur entre 2009 et 2012. Au sein des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, il s'agira de généraliser la création d'unités spécifiques aux malades: 30000 places « feront l'objet d'un renforcement en personnel pour offrir aux patients des soins et des activités adaptées ».
Les organisations représentatives du secteur oscillent entre une certaine satisfaction, face à un plan « qui intègre une partie importante des demandes des familles et des professionnels », selon la fédération FHF, et le scepticisme quant aux moyens. « En termes de création de places et de renforcement de personnel, l'ensemble des annonces faites [...] correspond exactement au plan Solidarité grand âge », pointe le syndicat Synerpa. Même analyse de l'union Uniopss, qui, tout en saluant « les mesures visant à renforcer la filière de soins », estime que « le médico-social doit se contenter de la portion congrue ».
(1) Lire Direction(s) n˚ 47, p. 6
Marion Léotoing