Les personnels de direction de la fonction publique hospitalière (FPH) obtiendront-ils la prorogation du dispositif d’accompagnement mis en place, en juillet 2018, dans le cadre des groupements hospitaliers de territoire (GHT) [1] ? Pour mémoire, celui-ci prévoit, en cas de perte ou de déclassement d’un emploi fonctionnel, une sécurisation des parcours pour les professionnels qui y ont intérêt… Ce jusqu’au 30 juin prochain. Il y a donc urgence.
D’autant que, pour les syndicats, ce n’est pas faute d’avoir vu venir le problème. « Lorsque nous avons découvert, une fois le texte publié, que le bénéfice de ces mesures n’était prévu que pour onze mois, nous avons aussitôt fait valoir que le délai était insuffisant, car déconnecté de la réalité des transformations en cours sur les territoires, rapporte la secrétaire générale du syndicat Syncass-CFDT Anne Meunier. Ce dispositif n’est que la transposition de celui pour les services déconcentrés de l’État à l’occasion des restructurations liées à la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Notre) ».
Écoutés ou entendus ?
Il faut dire que les représentants des directeurs ont longtemps cru avoir été entendus. « Le principe du report de cette date butoir nous a été annoncé oralement à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’on découvre, à quelques semaines de l’échéance, que rien n’avait été fait », explique Anne Meunier. Craignant que le sujet ne figure pas parmi les priorités de l’administration, les trois principaux syndicats (CH-FO, Syncass-CFDT et SMPS) ont décidé, dans un récent courrier, de saisir directement la ministre Agnès Buzyn pour réclamer notamment une prolongation « significative ». Au moins pour cinq ans, suggère le Syncass-CFDT. « Depuis, même si la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a de nouveau confirmé que les choses étaient en cours, nous n’avons toujours pas recu de réponse documentée », indique Anne Meunier.
[1] Lire Direction[s) n° 167, p. 10
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 176 - juin 2019