Un vent nouveau souffle-t-il sur les relations entre le secteur de l'aide à domicile et la Direction générale à la cohésion sociale (DGCS)? Les organisations du secteur, réunies au sein du collectif des 16, ont été reçues le 27 avril. Résultat : des chantiers ont été (re)lancés et devraient associer l'ensemble des acteurs concernés. Premier d'entre eux : un recensement des problèmes rencontrés par les structures doit être fait fédération par fédération. « Nous ne savons pas exactement quels types de difficultés existent sur le terrain », explique Sabine Fourcade, directrice générale de la DGCS. Des informations attendues pour le 27 mai, avant une analyse partagée, en juin. Pour autant, l'urgence demeure, prévient Hugues Vidor, directeur général d'Adessa À Domicile : « Tout ce travail n'a de sens que s'il aboutit au déblocage d'un fonds d'urgence. »
Refondation
Second travail en cours : une étude d'impact, destinée à examiner le projet commun des fédérations et de l'Assemblée des départements de France (ADF). « Plus que de simples propositions en matière de tarification, c'est un projet complet de refondation de l'aide à domicile prestataire autorisée », précise-t-on à l'ADF. En outre, « pour éviter que 2011 ne soit une "année perdue" avec de lourdes pertes en termes de fermeture de services, l'ADF préfigure déjà la réforme dans plusieurs départements, comme le Doubs, l'Oise ou encore la Charente », ajoute Jean-Pierre Hardy, chef du service Politiques sociales de l'ADF.
Les conclusions du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), publié en janvier dernier, devraient également servir de base aux réflexions, en vue d'une probable réforme. Enfin, dernier chantier : la rédaction d'un cahier des charges afin de définir les prestations délivrées par les services. Autant de travaux qui devraient s'enrichir des conclusions du rapport de la conseillère générale UMP des Hauts-de-Seine, Marie-Cécile Menard, attendu fin mai.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 86 - juillet 2011