Elles étaient attendues. Le comité scientifique présidé par le professeur Jean-Luc Novella a publié les premiers résultats de son évaluation du référentiel Pathos [1]. Il recommande notamment de mieux prendre en compte la dénutrition et les troubles du comportement en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), de faire de Pathos un outil de pilotage – et non uniquement de tarification – à disposition des structures et des agences régionales de santé (ARS), mais aussi d’actualiser les ordonnances, établies dans les années 1990. « Une part du budget de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie [CNSA] devrait y être consacrée, croit savoir Murielle Jamot, adjointe chargée du médico-social à la Fédération hospitalière de France (FHF). En outre, il est urgent de revoir les codages et de réfléchir à la prise en compte de la prévention dans les établissements. Car ce qu’on évalue aujourd’hui est certainement très éloigné de la réalité. »
Une relative défiance
Autre enjeu de la mise à jour ? Améliorer la procédure, fondée « sur une relative défiance » entre les acteurs. « Pour contester les coupes Pathos, la seule possibilité est un recours contentieux, regrette Murielle Jamot. Le décret à venir [2], qui doit mettre en place les commissions régionales de coordination médicale permettra de faciliter la discussion et de rétablir un peu de confiance. »
[1] Rapport du comité scientifique des référentiels Aggir et Pathos, août 2012
[2] Lire dans ce numéro, p. 28
Aurélia Descamps
Publié dans le magazine Direction[s] N° 102 - janvier 2013