Nathalie Latour (Fédération Addiction)
« Il manque encore un coup de pouce financier pour que le secteur, qui travaille depuis cinq ans à moyens constants pour faire évoluer l’offre, puisse faire face aux enjeux », soulève Nathalie Latour, déléguée générale de la Fédération Addiction. Et pour cause. En 2015, 530 millions d’euros sont dévolus aux structures accueillant des publics spécifiques (+4,75 % par rapport à 2014). Avec un taux de reconduction des crédits fixé à 0,56 %, dont +0,75 % pour la masse salariale, les choix s’annoncent compliqués. Dans ce contexte, « l’évolution de la professionnalisation des travailleurs sociaux demandée par les états généraux du travail social (EGTS) ou celle des professions médicales prônée dans le projet de loi Santé ne pourront que difficilement se développer », note la Fédération nationale des hébergements-VIH.
Cette année, les agences régionales de santé (ARS) sont priées de procéder à un suivi rigoureux des dépenses pour prévenir toute nouvelle sous-consommation des crédits, évaluée à 3 millions d’euros l’an dernier. Une situation due au lancement tardif de la dernière campagne budgétaire, a révélé l’enquête tarifaire 2014 (reconduite cette année).
2 millions d'euros de mesures nouvelles
Pour les structures d’addictologie, les mesures nouvelles (1,927 million d’euros) permettront le déploiement de 30 antennes et de 37 consultations avancées dans les centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa). Et de douze dispositifs mobiles de centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction de risques pour usagers de drogues (Caarud). Montant total : 810 000 euros sur quatre mois. La création (ou l’extension) de 90 places d’appartements de coordination thérapeutique (ACT) sur quatre mois est aussi annoncée (950 000 euros).
Instruction interministérielle n° DGCS/SD1/SD5C/DGS/DSS/DB/2015/289 du 15 septembre 2015
Arrêté du 15 septembre 2015
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 136 - novembre 2015