Coup d’accélérateur sur la validation des coupes Pathos et Aggir dans les Ehpad. Afin de tendre vers l’objectif annuel de 40 % d’établissements faisant l’objet d’une réévaluation de leur groupe iso ressources moyen pondéré (GMP) et de leur pathos moyen pondéré (PMP), les agences régionales de santé (ARS) sont invitées à mettre les bouchées doubles. Et il reste du chemin à parcourir : depuis 2019, le pourcentage d’Ehpad « validés » n’a pas dépassé les 27 %, rapporte la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Principales difficultés identifiées ? « L’absence de médecins coordonnateurs dans près de 30 % des Ehpad qui conduit régulièrement à décaler la réalisation des coupes », justifie la caisse interrogée. Sans compter, du côté des ARS et des départements, « la rareté des ressources médicales, auxquelles de multiples missions sont confiées, qui peut aussi conduire à des reprogrammations ».
Priorité à la formation
Pour faire mieux, seront d’abord ciblées les structures aux coupes les plus anciennes et celles sur le point de débuter la négociation de leur contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens. Les ARS peuvent aussi opter pour des validations tacites si la valeur du GMP ou du PMP n’a que faiblement progressé depuis la dernière évaluation in situ (pas plus de 5 %).
Une enveloppe de 650 000 euros sera, en outre, répartie entre les régions, en fonction de leur nombre d’Ehpad et de la consommation des crédits les années précédentes. Outre la rémunération des médecins vacataires pour l’externalisation des coupes, ce montant soutiendra le financement de formations à l’utilisation des référentiels Aggir et Pathos, en priorité pour les médecins coordonnateurs. Une fois ces derniers inscrits, c’est au directeur de leur établissement de prendre en charge leur défraiement, le cas échéant.
Instruction n° CNSA/DFO/2023/202 du 23 novembre 2023
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 229 - avril 2024