Bien que rapidement modérée par plusieurs membres du gouvernement, l'annonce par le ministre du travail Xavier Darcos d'une probable hausse du forfait hospitalier de 16 à 20 euros en 2010 a provoqué, début septembre, de vives réactions au sein du secteur médico-social. Le Groupe de réflexion et réseau pour l'accueil temporaire des personnes en situation de handicap (Grath) s'est notamment inquiété d'une possible augmentation des tarifs journaliers des structures d'accueil temporaire, dont le montant maximal est calqué sur le forfait hospitalier. Il a réclamé que cette participation puisse être remboursée par les mutuelles et a demandé aux conseils généraux de " faire preuve de retenue ", avant de rappeler que cette participation ne pouvait " transgresser les règles du reste à vivre de la personne handicapée qui doit être de 30 % du montant de l'Allocation adulte handicapé (AAH) ", soit 15,90 euros par jour pour les personnes disposant de ce seul revenu.
Le cas des personnes handicapées
Autre risque, pointé du doigt par l'Association des paralysés de France (APF), les potentielles difficultés d'accès aux soins des personnes handicapées " qui doivent déjà payer les franchises médicales " et " sont régulièrement hospitalisées ". Une situation d'autant plus insupportable que les bénéficiaires de l'AAH sont exclus de la CMU complémentaire " à quelques euros près ". Quant à la Fédération des accidentés de la vie (Fnath), elle a fustigé des annonces " inacceptables et extrêmement choquantes ", faites " en dehors de toute concertation " et qui " portent principalement, et une fois de plus, sur les malades ". Le suspense devait, toutefois, prendre fin rapidement : selon le quotidien Les Échos, le Président de la République avait arbitré, fin septembre, en faveur d'une augmentation de 2 euros. Des annonces officielles étaient attendues.
Tiphaine Boucher-Casel