Pour les deux ans du plan Alzheimer, le président de la République a tenu une troisième réunion de suivi, le 1er février. L'occasion de réaliser un bilan d'étape et de tracer les priorités pour 2010.
Le plan prévoit la création de 1000 postes de gestionnaire de cas. 51 sont déjà embauchés dans les maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer (Maia). Cette année, seront également tirées les conclusions de l'expérimentation des plates-formes d'accueil et de répit et des équipes mobiles, qui devraient ensuite être rapidement généralisées. Même chose pour les guichets uniques que constituent les Maia. 17 sont en cours d'expérimentation et leur généralisation est prévue début 2011.
En outre, les premiers assistants de soin en gérontologie seront formés à partir de septembre. Mais l'association France Alzheimer s'inquiète des retards pris dans la formation des professionnels du soin. « Cette mesure est essentielle car elle conditionne à la fois l'amélioration de la prise en soin en établissement et le déploiement des équipes à domicile. France Alzheimer demande depuis des années que l'ensemble des personnels intervenant auprès des personnes malades reçoive une formation spécifique », rappelle sa présidente Arlette Meyrieux.
Quant aux premiers pôles d'activité et de soins adaptés (Pasa) et unités d'hébergement renforcées (UHR), ils vont être labellisés dans chaque région. L'objectif pour 2010 est de 600 Pasa et plus de 100 UHR (de 12 à 14 places). Pour la Fnadepa (fédération de directeurs), le verdict est sévère. « Si pour les UHR, il y avait plus de candidats que de labels à distribuer, les Pasa sont en panne : seules 300 places sont installées au lieu des 1800 prévues », détaille son président, Claudy Jarry.
Noémie Gilliotte