À plusieurs reprises, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) a alerté le secrétaire d'État au Logement sur les principaux dysfonctionnements constatés « au niveau local et national » dans la mise en œuvre du chantier de refondation du dispositif d'hébergement lancé en décembre. Reçue, début mars, par Benoist Apparu, la Fnars a demandé « que cette réforme bénéficie d'un véritable pilotage territorial ». Autre attente : une révision du calendrier afin de rendre compatible l'important travail de réorganisation qui s'impose aux associations. Des doléances qui semblent avoir été entendues.
Humanisation des structures
Dans un courrier en date du 12 mars, Benoist Apparu a annoncé qu'un comité regroupant notamment la Délégation générale de la cohésion sociale et les têtes de réseaux associatifs (Fnars, Uniopss, Croix-Rouge) se réunira chaque mois pour « suivre cette démarche de refondation et en garantir la cohérence ». Par ailleurs, les délais de mise en œuvre du nouveau dispositif sont prolongés. Ainsi, la mise en place des plans départementaux d'accueil, d'hébergement et d'insertion des personnes sans abri est étendue jusqu'au 1er juin. Quant à l'installation des services intégrés d'accueil et d'orientation, elle pourra se faire jusqu'au 15 septembre. Les associations et les services de l'État travaillent conjointement à l'élaboration d'un référentiel national prestations/coûts d'ici au 15 avril et étudient « les modalités d'allocation des financements de l'État ». L'hypothèse d'une tarification à l'acte semble écartée par Benoist Apparu qui juge ce « système inadapté à ce secteur ». Enfin, s'agissant du programme d'humanisation des structures d'hébergement, l'Agence nationale d'amélioration de l'habitat devrait procéder à la répartition des enveloppes lors de son prochain conseil d'administration.
Nadia Graradji