Alors que les débats relatifs à la dépendance se poursuivent, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, a fermé la porte à certaines des options de financement de la réforme. En excluant « de privatiser la prise en charge de la dépendance », elle a ainsi confirmé, le 11 mai dernier, que la piste du recours sur succession et celle de l'assurance dépendance obligatoire « semblaient s'éloigner », conformément « au consensus » observé sur le sujet.
Socle massif de solidarité
C'est donc bien le maintien d'un « socle massif de solidarité » qui semble retenir les faveurs du ministère. Hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), taxation sur le patrimoine, alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs, transformation des capitaux d'assurance vie en rente dépendance… Toutes les autres propositions restent sur la table, a cependant observé Roselyne Bachelot. Sans écarter le choix d'éventuelles solutions mixtes.
Une position ministérielle bien accueillie du côté de l'association de directeurs d'établissements AD-PA. Pour autant, la « nécessaire augmentation du nombre de professionnels à domicile et en établissements, ainsi que la création du fonds d'urgence de l'aide à domicile (1) » devront aussi être à l'ordre du jour de la réforme, prévient l'association.
Un défi à relever
Favoriser la solidarité nationale : une idée à laquelle l'Assemblée des départements de France (ADF) s'est ralliée, à l'occasion de ses assises sur perte d'autonomie, le 20 mai. En rendant publiques leurs 55 propositions (2) pour « relever le défi de la dépendance » (qui doivent encore être soumises au bureau de l'ADF, début juin), c'est donc au tour des conseils généraux d'entrer résolument dans le débat.
1) Lire ce numéro p. 8
2) Consultables sur www.departement.org
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 86 - juillet 2011