Quelle formation, quel cadre d’emploi, quel champ d’intervention ? Pour définir les contours du futur « métier » d’accompagnant de jeunes handicapés, un groupe de travail, annoncé dès la rentrée (1), a été lancé le 16 octobre. Présidé par Pénélope Komitès, conseillère technique du président de la région Ile-de-France, il est chargé de réussir là où la précédente instance de réflexion, mise en place en 2009, avait échoué. L’idée d’une approche globale semble désormais admise, puisque la fonction devra être envisagée dans « tous les lieux fréquentés par l’enfant ou l’adolescent ».
Des interrogations
Mais les orientations données par les deux ministres pilotes, George Pau-Langevin (Réussite éducative) et Marie-Arlette Carlotti (Personnes handicapées et Lutte contre l’exclusion), entretiennent le flou sur plusieurs points. Et pour cause. « La lettre de cadrage cherche à plaire à tout le monde, analyse Jean-Marie Barbier, président de l’Association des paralysés de France (APF). Et rien ne dit que les débats aboutiront cette fois. La coopération entre les établissements scolaires et médico-sociaux est une question prioritaire sur celle du statut des auxiliaires de vie scolaires [AVS], mais il n’y a pas de position commune sur le sujet. S’agira-t-il d’étendre leur mission aux activités périscolaires ? Les jeunes auront-ils plusieurs accompagnants ? Qui seront les employeurs ? » Des questions qui devront être tranchées avant la fin du premier trimestre 2013.
(1) Lire Direction(s) n° 99, p. 6
Aurélia Descamps
Publié dans le magazine Direction[s] N° 101 - décembre 2012