Malgré le report de la réforme attendue de la dépendance, le sujet reste au cœur des préoccupations gouvernementales. C'est, du moins, le message envoyé, le 3 février dernier, par la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot. Dernier chantier lancé : la création d'un comité national de coordination de la politique de prévention de la perte d'autonomie. Une instance destinée à assurer un pilotage renforcé des actions, aujourd'hui essentiellement mises en œuvre au niveau local.
Le thème de la prévention était déjà d'actualité ces derniers mois (1). L'occasion de pointer le manque de gouvernance dans ce domaine, auquel les pouvoirs publics consacrent près d'un milliard d'euros. « Pluralité des domaines d'intervention, foisonnement des acteurs : pour répondre avec efficacité à une telle diversité, nos politiques doivent être guidées par une exigence de transversalité et de cohérence », a ainsi rappelé la ministre.
Partager les expériences
Le comité sera donc chargé d'élaborer les axes stratégiques de la politique, pour mieux en suivre l'application. Placé sous la responsabilité du Dr Jean-Pierre Aquino, ancien président du comité de pilotage du plan national Bien vieillir 2007-2009, il réunira l'ensemble des acteurs de la prévention, sous la houlette des six ministères concernés (1). Leur feuille de route ? Partager les enseignements des expériences menées et décliner localement les priorités élaborées par le comité, pour mieux encourager les coopérations. Première réunion prévue en mars.
(1) « Pour une politique de prévention au service de l'autonomie », rapport de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, 2010 ; « Prévention de la dépendance des personnes âgées », rapport du sénateur UMP André Trillard, juin 2011.
(2) Ministères des Solidarités et de la Cohésion sociale, de la Santé, du Travail, du Logement, des Sports, des Transports
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 94 - avril 2012