Combiner orientations générales et mesures spécifiques en vue de solutions diversifiées. C’est la recommandation énoncée, le 23 janvier, par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans son avisrelatif au logement des jeunes. Parmi les préconisations destinées à développer l’offre disponible ? L’adaptation d’une partie des dispositifs d’hébergement d’urgence dont le nombre doit être accru. Un levier à manier avec précaution, prévient François Bregou, responsable du service Analyse des politiques publiques à la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars). « Les 18-25 ans sont surreprésentées dans les structures. Pour autant, l’hébergement ne doit pas constituer une réponse par défaut à l’insuffisance de l’offre : rappelons que l’ambition de la politique du Logement d’abord était d’éviter la succession de dispositifs préalables. » Autre priorité ? Repenser l’offre spécifique, notamment les foyers de jeunes travailleurs, dont « le financement lié à la prise en charge globale devrait être augmenté afin de permettre à nouveau l'accueil des mineurs et des plus précaires ».
Premières pistes officielles
La ministre Cécile Duflot a aussitôt passé en revue certaines dispositions à venir. Conformément au Plan quinquennal de lutte contre la pauvreté [1], le développement des résidences sociales et de l’intermédiation locative est à l’ordre du jour. Une attention particulière sera également portée à la situation des jeunes issus de l’aide sociale à l’enfance : le lancement en mars d’une expérimentation visant à mobiliser les emplois d’avenir et l’accès au logement adapté dans cinq départements a, dans ce cadre, été confirmé. Autant de réflexions, sans nul doute au cœur du comité interministériel à la jeunesse du 21 février.
[1] Lire Direction[s] n° 105, p. 7
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 106 - avril 2013