« Une fin de mandat qui ressemble fort à un départ prématuré. » Confirmée fin juillet, la non-reconduction de Luc Allaire à la direction de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) est mal passée auprès du GR31, représentant usagers et professionnels à son conseil. Quelques jours plus tôt déjà, quatre organisations (FHF, Fehap, Fnath et Unapei) n’hésitaient pas à prendre les devants pour rappeler que des chantiers majeurs avaient été lancés « sous son impulsion » : suivi de l’origine des crédits non reconductibles, analyse de la sous-consommation de l’objectif global des dépenses « personnes âgées », lancement plus précoce des campagnes budgétaires… Un contexte loin d’être idéal pour Geneviève Gueydan, jusqu’ici conseillère en politique de solidarité à l’Élysée, qui succède à Luc Allaire.
Révision de la gouvernance
Autre sujet d’inquiétude pour le secteur ? L’avenir des travaux engagés sur le projet de loi Autonomie [1], qui fait de « l’élargissement des missions de la caisse et de la révision de sa gouvernance » un enjeu majeur du texte, rappelle le GR31. Un dossier au cœur de l’intervention de la ministre Laurence Rossignol lors de la dernière séance du conseil, début juillet. Celle-ci y a annoncé sa volonté de faire de la refondation de l’aide à domicile un chantier prioritaire, ainsi que la mise en place d’un groupe de travail en septembre en vue d’élaborer des mesures de simplification pour les maisons de retraite. Un lot de consolation pour le report du second volet du projet de loi « tant que le redressement des finances publiques engagé n’aura [pas] produit ses effets » ? Première lecture du texte à l’Assemblée nationale lors de la session extraordinaire convoquée le 9 septembre.
[1] Le projet de loi a franchi l’étape de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale en juillet.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 123 - septembre 2014