Leur développement était un des objectifs de la feuille de route issue de la Conférence nationale du handicap (CNH) de 2014. Les consultations médicales spécifiques pour enfants et adultes handicapés ont vu leur cahier des charges décliné fin 2015. Prévus pour des soins courants (bucco-dentaires, ophtalmologiques, gynécologiques…), ces dispositifs peuvent notamment être mobilisés lorsque des compétences particulières sont nécessaires au regard du handicap concerné, quand une préparation est requise en amont de la consultation, ou si celle-ci nécessite une coordination entre professionnels. Les représentants des usagers et les établissements et services médico-sociaux (ESMS) doivent être associés à leur élaboration et leur mise en œuvre. L’administration souligne que ces consultations ont vocation à constituer « une offre complémentaire pour certaines situations complexes », non à se substituer aux soins de premier recours en milieu ordinaire pour l’ensemble de personnes handicapées.
Dix millions d'euros
Certaines initiatives ont déjà fait leurs preuves [1]. Pour conforter ou impulser de tels dispositifs, 10 millions d’euros sont délégués sur trois ans aux agences régionales de santé (ARS), via le fonds d’intervention régional (FIR) [2]. Ces dernières sont aussi invitées à s’appuyer sur un diagnostic partagé de l’accès aux soins des personnes handicapées avec les acteurs du territoire. Enfin, dans la fonction publique hospitalière (FPH) comme dans les structures associatives, une attention particulière doit être portée à la formation conjointe d’équipes sanitaires et médico-sociales sur l’amélioration des parcours de soins des usagers.
Instruction n° DGOS/R4/DGCS/3B/2015/313 du 20 octobre 2015
[1] Lire le reportage sur Handiconsult dans Direction[s] n° 121, p. 16,
[2] Dont 2,6 millions d'euros au titre de 2015.
Justine Canonne
Publié dans le magazine Direction[s] N° 138 - janvier 2016