Fin juin, la commission professionnelle consultative (CPC) du travail social a largement adopté les référentiels du futur diplôme de niveau V, baptisé pour l’heure « assistant social de proximité ». Proposant un tronc commun de compétences, assorti de trois spécialités (domicile, établissement, éducation inclusive), il pourrait remplacer les diplômes d’aide médico-psychologique (AMP), d’auxiliaire de vie sociale (AVS)et d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH). Un scénario approuvé notamment par le collège employeurs Unifed. « Même si ces travaux ne doivent pas être découplés de ceux sur les niveaux I à IV, rien n’aurait été pire que de rester au milieu du gué, justifie Manuel Pélissié, vice-président de la commission. Il appartient maintenant au ministère de s’en approprier les modalités de mise en œuvre, qui implique une lourde réorganisation de l’appareil de formation. »
EGTS en octobre ?
Qu’adviendra-t-il de ces propositions à l’issue des états généraux du travail social (EGTS), reprogrammés pour la fin octobre à l’issue d'ateliers de consultation avec les professionnels, relaie une intersyndicale [1] ? Pas grand-chose, espère cette dernière, reçue le 25 juin au ministère en clôture d'une mobilisation des professionnels. « Le cabinet [de Ségolène Neuville] a admis que différentes décisions prises par la CPC [étaient] des erreurs », rapportent les organisations. « L’important est de ne pas perdre de vue l’ambition générale des états généraux, qui dépasse la seule question des diplômes, plaide Manuel Pélissié. À savoir, la volonté de redéfinir le travail, l’intervention et l’action sociales en France. »
[1] Réunissant CGT, FO, FSU, Unsa solidaires et FAFP.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 134 - septembre 2015