Brigitte Bourguignon © Benoit Granier-Matignon
Et maintenant ? La question est posée, après la remise le 2 septembre des propositions de Brigitte Bourguignon, destinées à valoriser le travail social [1]. Missionnée en mars dernier pour apaiser les tensions nées du projet de réarchitecture des diplômes validé par la commission professionnelle consultative (CPC) du travail social, la députée PS semble avoir réussi son pari. Elle écarte la perspective d’un diplôme unique par niveau [2], lui préférant le maintien des certifications existantes adossées à un socle commun de compétences (jusqu’à 30 %), assorti de spécialisations en fin de parcours. Dont acte, note l’union nationale Unaforis, décidée à voir le verre à moitié plein. « La nécessité d'évolution dans un objectif de décloisonnement a tout de même été entendue, même s’il est important que tous les niveaux soient concernés », relève sa directrice générale Diane Bossière.
Cinq ateliers de travail
Un plan d’action interministériel est annoncé pour la fin octobre. En septembre, cinq ateliers ont permis de travailler certaines propositions afin de les rendre plus opérationnelles. Au menu notamment, l'extension de l’apprentissage, la gouvernance territoriale et développement social. Quid des nouvelles modalités d’alternance intégrative, elles aussi sources de crispations chez les professionnels [3] ? « Nous avons pointé la nécessité de revoir la question de la professionnalisation par d’autres voies que le seul stage, rappelle Diane Bossière. Le sujet ne doit pas être oublié. »
[1] « Reconnaître et valoriser le travail social », rapport au Premier ministre, juillet 2015
[2] Lire Direction[s] n° 134 p. 8
[3] Lire Direction[s] n° 128 p. 4
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 135 - octobre 2015