Faire émerger « de nouvelles solidarités territoriales ». C'est l'ambition du plan d'action interministériel pour la santé des jeunes [1] présenté le 29 novembre par la ministre Marisol Touraine. Il s'adresse aux agences régionales de santé (ARS), aux maisons des adolescents, aux établissements scolaires, aux professionnels de santé et, « au-delà, [aux] acteurs publics et associatifs du champ périscolaire, de la prévention spécialisée et de la protection de l'enfance ». Ses objectifs ? Permettre aux professionnels d'identifier les signes de mal-être des jeunes, faire en sorte qu'ils soient davantage écoutés, faciliter les interventions précoces et coordonnées pour éviter de surmédicaliser certaines situations de souffrance ou encore construire une veille partagée.
Un pass pour consulter un psychologue
Parmi les principales orientations figure la création, pour une période expérimentale de trois ans, d'un « Pass santé jeunes » assurant l'accès gratuit d'enfants et de jeunes adultes à des consultations auprès d'un psychologue clinicien dans la limite de dix séances afin notamment de « désengorger les structures médico-psychologiques infanto-juvéniles » (CMP, CMPP, services hospitaliers de pédopsychiatrie) qui pourront se recentrer sur les troubles sévères. Inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017 adopté le 5 décembre dernier, ce dispositif se déploiera d'abord sur trois territoires. La coopération pluridisciplinaire des acteurs se traduira par la signature de conventions régionales définissant les modalités de ces partenariats. Par ailleurs, le plan prévoit la constitution d'équipes médico-psychosociales au niveau des bassins scolaires qui « seraient les garantes d'un dispositif de veille facilitant la réflexion et l'analyse partagée ».
[1] À consulter sur http://social-sante.gouv.fr
Noémie Colomb
Publié dans le magazine Direction[s] N° 149 - janvier 2017