C'est un Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) rénové qui sera installé en avril par la secrétaire d’État Ségolène Neuville. En préparation depuis l’arrivée de Dominique Gillot à sa présidence en octobre dernier, les modifications de sa composition et de son fonctionnement sont effectives. Principale nouveauté ? La création d’un collège de 15 personnalités qualifiées maximum. Ce qui avait fait bondir le Comité d’entente des associations représentatives. Dans un courrier au Premier ministre début février, il déplorait « que ces personnes isolées ne représentant qu’elles-mêmes […] disposent d’une voix délibérative » au même titre que les organisations historiques. La mobilisation a payé, en partie : elles n’auront finalement qu’une voix consultative. « Reste que le critère de qualification exigée est flou », pointe Christel Prado, présidente de l’union nationale des associations Unapei.
Commissions thématiques
Autre changement : le texte porte de un à quatre le nombre de vice-présidents, dont deux issus du secteur associatif. Il officialise les commissions thématiques existantes en listant les domaines : accessibilité, ressources, éducation, emploi… « Cet inventaire enferme ces thèmes dans le champ du handicap », regrette encore Christel Prado. Qui craint également le rattachement au CNCPH des observatoires de l’accessibilité et de la conception universelle (Obiacu), et sur la formation, la recherche et l’innovation sur le handicap (Onfrih) ou encore du Comité national pour la bientraitance et les droits (CNBD) : « Or, l’accessibilité ou la bientraitance ne concernent pas uniquement les personnes handicapées ! »
Décret n° 2016-197 du 25 février 2016
Noémie Colomb
Publié dans le magazine Direction[s] N° 141 - avril 2016