« Les alertes sur les baisses de postes ont diminué ces dernières semaines. Il semble y avoir une vraie prise de conscience des pouvoirs publics », constate Anne-Marie Fauvet, présidente du Comité national de liaison des acteurs de la prévention spécialisée (CNLAPS). Après des années de coupes budgétaires, le vent aurait-il tourné [1] ? Signe de cette nouvelle ère, une convention nationale de partenariat devrait être signée « d’ici l’été » par l’État, l’Assemblée des départements de France (ADF) et le secteur [2]. « Nous attendons un fort soutien de la prévention spécialisée, concrétisé par des engagements financiers, plaide Anne-Marie Fauvet. Ce, éventuellement sous forme de cofinancements, vu que nos actions se situent au carrefour de plusieurs politiques publiques. » Tranquillité publique, prévention de la délinquance… mais aussi de la radicalisation, a martelé l’exécutif : les acteurs sont invités à s’investir dans le déploiement des futurs plans d’action qui, en 2016, compléteront tous les contrats de ville. Une mesure prévue par le plan contre la radicalisation dévoilé par Matignon début mai.
Protection de l’enfance d’abord
Dont acte, acquiesce le CNLAPS qui rappelle toutefois que le secteur, consolidé par la loi du 14 mars dernier, relève d’abord de la protection de l’enfance. Pour le renforcer encore, une étude sur la cartographie des services devrait être finalisée en juin par le groupe de travail ad hoc [3], conformément à la feuille de route 2015-2017. Avant l’élaboration à la fin de l’année par le CNLAPS d’un référentiel, rappelant entre autres les principes fondamentaux du champ.
[1] Lire Direction[s] n° 138 p. 22
[2] La première réunion du groupe de travail était prévue le 26 mai.
[3] Associant notamment la Cnape, l’Uniopss et le CNLAPS.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 143 - juin 2016